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Charlotte Grace

Bonjour Charlotte Grace comment allez-vous ?

Ch : Bien merci, et vous-même ?
K. : Bonjour, bien merci.

Tout d’abord qui est qui fait quoi ?

Ch : Keni s’occupe des compositions, des arrangements, de la production, et il est guitariste, moi je co-compose, j’écris les paroles et je chante.
K. : Tout vient d’être dit 

Nouveau single à votre actif Birth. Magnifique chanson. Il y a eu une appréhension du jugement du public ou même pas ?

Ch : Merci. Oui comme toujours lorsque l’on crée quelque chose il me semble que l’appréhension du regard des autres est un facteur qui rentre en jeu. Après ça ne doit pas empêcher ceux qui créent de le faire.
K. : Oui dès qu’il s’agit d’une création, l’artiste se dévoile, on est un peu mis à nu, il y a quelque chose de très personnel dans la création, il y a donc forcément un peu d’appréhension.

Quelles sont vos influences musicales ?

 Ch. : Pour ma part j’ai grandi en écoutant les vinyls de mes parents, blues, funk, soul, rock, boogie woogie tournaient toute la journée à la maison. Après, ça s’est diversifié je suis très curieuse donc j’écoute énormément de choses.
K. : Moi j’ai commencé par le rock, le blues, ensuite par la soul, funk-groove, jazz et classique.

Est-ce que vous vous êtes dits un jour stop j’arrête la musique et je change complètement de vie ou pas ?

Ch. : C’est plutôt l’inverse j’ai dit, stop j’arrête ce que je faisais avant pour faire de la musique.
K. : Non, mais il peut y avoir des moments difficile, de doutes, mais ça ne dure jamais très longtemps. La musique pour moi est un des plus beau métier du monde.

Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ?

Ch. : A travers des amis communs lors d’une soirée à Décal’quai à Montreux. Une semaine après, on travaillait ensemble.
K. : C’était il y a deux ans de cela.

Comment est né ce nouvel album «Alt. Pop » et pourquoi l’avoir intitulé ainsi ?

 Ch : L’EP s’appelle « Birth », le genre est qualifié d’ « Alternatif Pop » parce qu’on nous demande toujours une étiquette. Pour nous, la notion de genre n’est plus d’actualité, tous se mélangent aujourd’hui et il est possible pour nous, comme pour d’autres artistes de s’exprimer à travers une hybridation de genres.
K. : C’était effectivement très difficile de mettre une étiquette de style, comme vous le remarquerez dans cet EP chaque titre à son propre univers.

A vos yeux quelle est la différence majeure entre la musique des années 80, 70 et celle de maintenant 2000 2010 ?

Ch. : Selon moi, l’esprit dans lequel est composé un titre est dépendent de l’énergie de l’époque dans lequel il est crée. On est forcé de se positionner par rapport à notre actualité, quel lien on entretient avec elle permet de définir la musique qu’on fait (parmi énormément d’autres facteurs qui permettraient de répondre vraiment à cette question). Donc les différences entre la musique des années 70 et 2018 ... il nous faudrait des heures pour en discuter.
K. : En complément de réponse, j’ajouterai que dans les années 70-80, il y avait une signature sonore qui est unique est très reconnaissable, et qui fait partie de ce patrimoine riche qui est très présent encore dans la musique d’aujourd’hui mais avec une palette encore plus large et un métissage de tout style confondu.

 L’inspiration pour les textes comment est-elle apparue ? C’est l’histoire de la vie au quotidien ou même pas ?

Ch. : Mes textes partent de choses que j’ai vécues oui. Mais ces choses ne sont que la racine du texte. C’est surtout le message de courage et de conscience qui traverse les morceaux de l’EP qu’il me tient à cœur de partager.

Même question pour la composition de la musique

K. : La musique généralement, je commence par quelque chose de très simple, quelque notes, quelques accords, une mélodie que j’ai enregistré sur mon téléphone en marchand dans la rue, les idées viennent à des moments inattendue, ensuite vient le moment du développement on réécoutant d’autres idées s’ajoute petit à petit et le tableau se complète.

J’ai tendance à comparer les groupes avec d’autres mais là je sèche. Y a aucune comparaison à faire si ce n’est pour Charlotte, y a un tout petit grain de Amandine Bourgeois la gagnante de la Nouvelle Star et Adele. Mais Birth est une petite pépite. Bravoooooo :-D

Ch. : Merci !

 Terre connue, terrain inconnue ou terre inconnue ?

Ch. : Terre inconnue. K. : Les 3.

5 minutes avant de monter sur scène c’est le stress ou vous voyez pas de quoi je veux parler ?
Ch. : C’est l’essai de faire le vide, de canaliser le stress justement.
K. : Oui le trac, il fait partie de notre métier et avec toute l’expérience qu’on peut avoir il nous accompagnera toujours. Pour moi c’est un stimulant utile qui lorsqu’on rentre sur scène nous permet d’être concentré et complètement dans le moment présent.

Est-ce que vous vous êtes inspiré des films pour composer vos titres ou pas ?

Ch. : Non. Mais on nous dit souvent que notre musique pourrait être de la musique de film.
K. : J’aime beaucoup les musiques de film et j’en fais un peu.

Imaginez un mauvais génie vous enlève le fait d'être musicien quelle autre forme d'art choisiriez-vous?

 Ch. : Les mots, le langage et le corps. Alors le théâtre ou le cinéma sûrement.
K. : Je recommence à zero la musique 

Grammy Awards ou Victoire de La Musique ?

Ch. : Les deux 
K. : Les deux.

3 grands « rêves » à réaliser dans le monde musical

Ch. : Aller toujours plus loin. Ne jamais perdre la foi. Toujours trouver le positif dans les expériences qui se présentent à moi.
K. : De jouer dans des endroits qu’on a rêvé de jouer, de voyager dans le monde entier en partageant notre musique et que cela ne s’arrête pas.

Je tente une nouvelle question, je la teste avec vous : quelle est votre vision du monde en tant qu’artiste ?

Ch. : Encore une fois, une question beaucoup trop complexe pour une réponse courte. En deux mots je dirais que c’est un regard curieux, enthousiaste et engagé que je pose sur le monde en tant qu’ « artiste ».
 K. : Je pense que vous trouverez notre réponse dans l’EP, Birth.

Le premier mot qui vous vient là maintenant ?

Ch. : C’est fini ces questions ?
K. : Apparement pas...

Noir ou blanc ?

Ch. : Blanc.
K. : Ca dépend..

J’ai posé beaucoup de questions, j’en ai une dernière : Une vie sans musique c’est comme :

Ch. : Une vie que j’aurais pas envie de vivre.
K. : Une vie sans oxygène.

Merci beaucoup pour cette interview et belle continuation musicale

 

Crédit photo : Annabelle Zermatten et Anaïs Weber 

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