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Hello ! My Name Is

Promis, on leur posera la question pourquoi un tel nom de groupe, mais tout d’abord parlons un peu du groupe. 3 artistes qui en veulent, 3 zicos comme on les aime avec cette folle énergie scénique et musicale encrée en eux. OK on avoue aussi que leur musique est un bon moyen pour se réveiller pour être en forme toute la journée.

Rencontre avec le chanteur et guitariste du groupe, Julien



Salut Julien comment tu vas ?

 

Salut ! Plutôt pas mal quoi qu’un peu fatigué; je me remets d’une salle grippe de fin d’année, comme un peu tout le monde en ce moment, j’ai l’impression.

 

Dans le groupe qui est qui et qui fait quoi ?

 

Nous sommes trois: Piero fait de la basse, Matthias de la batterie et moi-même de la guitare. On chante tous les trois. Aussi, on est toujours accompagné de Raphaël, notre “nounou”. Il conduit le camion, nous aide à nous mettre en place et nous fait des câlins quand on pense avoir fait un show moyen.

 

Pourquoi un tel nom de groupe ?

 

On nous demande souvent pourquoi nous avons un nom de groupe anglophone alors que nos textes sont en français, c’est vrai que c’est un peu déroutant. L’idée vient des thérapies de groupe aux États-Unis, tu sais, comme dans les films américains genre “Fight Club” où des personnes se retrouvent pour parler ensemble de leur problème commun. En général, les participants mettent un petit autocollant sur lequel est noté “Hello ! My name is…” et y inscrivent leurs prénoms pour s’identifier entre eux.Vu que la plupart de nos textes parlent de maladie mentale et des difficultés rencontrées en société, on s’est dit que ce nom était plutôt cohérent.

 

Comment tu définirais votre style de musique ?

 

On fait du punk-rock. On n’a jamais été trop fan des étiquettes parfois un peu farfelues et pas toujours très parlantes… À plusieurs reprises, des zines ou des disquaires ont qualifié notre musique “emo” ou “indie”, ça nous convient. Même si ces deux styles ont souvent des sonorités différentes des nôtres.

 

Est-ce que toi et tes potes vous vous seriez vu dans un autre style de musique, genre musique classique ?

 

Matthias m’a récemment causé de son projet de monter un groupe de glam-rock, genre Twisted Sisters ou Steel Panther… Un truc bien fun et sans prise de tête, quoi.

Pour ma part, j’inscris régulièrement dans un carnet des paroles qui, je pense, ne collent pas à Hello My Name Is et que je vois bien dans un style plutôt hip-hop. Peut-être qu’un jour, je trouverais des personnes qui voudront bien mettre ces textes en musique. Bref, on va où ça nous plait, on regarde pas trop au style, finalement.

 

La musique c’est un besoin, une envie ou une passion fulgurante ?

 

Réponse bateau, mais honnêtement, je n’en vois pas d’autre: c’est un peu tout ça à la fois.

 

Festival, concert intimiste ou gros live avec 3000 personnes ?

 

On aime surtout jouer, peu importe la capacité de l’endroit. Par contre, c’est sûr, on préfère une petite cave pleine ou un squat rempli à une grosse salle à moitié vide. Jouer en festival, c’est super chouette pour toutes les rencontres qu’on y fait, tout ce qu’il y a à faire autour et la nourriture variée. C’est aussi toujours plaisant de jouer en plein-air, surtout par beau temps.

 

Un très bon album en 2016,  le suivant cette année ou pas ?

 

Merci, ça fait plaisir ! On sortira quelque chose cette année, c’est sûr, mais on n’en dit pas davantage pour le moment.

 

L’inspiration pour l’écriture de vos textes, elle vient d’où ? De la vie de tous les jours ou c’est autre chose ?

 

Je n’ai pas vraiment de source d’inspiration. Ce qui forme mes textes, c’est plutôt l’envie (ou peut-être le besoin ?) de mettre sur papier ce que je ressens. Après, je ne vais pas le cacher,  des films/livres qui m’ont touché ou des situations plus ou moins inconfortables me donnent régulièrement des “formules” et des idées pour l’écriture.

 

Vous avez le soutien de votre public c’est incontestable, mais est-ce que tu trouves que la Culture Suisse vous soutient correctement  ou peut mieux faire ?

 

Culturellement, la Suisse est riche, vaste et de tout horizon, c’est indéniable. Le nombre d’artistes plus ou moins célèbres est impressionnant si on le rapporte à la taille et la population du pays. Ce qui parfois me désole, c’est cette volonté, souvent politique, d’appuyer en priorité l’art aseptisé, rentable et surtout “discret”: un musicien, en Suisse, se doit de ne pas être trop bruyant ou d’être un professionnel se produisant dans des grosses structures subventionnées. On trouve ça un peu dommage, ça n’est pas notre vision de la musique.

 

T’écoutes quoi en ce moment ?

 

J’ai découvert récemment l’album “Wider than the Sky” de 40 Watt Sun, c’est une sorte de rock atmosphérique glacial et mélancolique. Son leader, Patrick Walker, est plutôt mystérieux, ça rend le tout assez fascinant. L’album “Transilvanian Hunger” de Darkthrone tourne pas mal en ce moment, probablement le disque le plus sombre et froid que je connaisse. J’ai aussi vu que Slowdive ont sorti récemment un nouveau titre, le premier depuis quelque chose comme vingt ans, ça m’a donné envie de replonger dans leur discographie. Je crois que la météo actuelle me donne envie de me plonger dans des oeuvres qui lui ressemblent...

Dans un autre registre, Intenable, un groupe bordelais avec qui l'on a joué à plusieurs reprises vient de sortir “Quatrième mur”, un 15 titres avec des textes mortels. Je n’ai pas encore pu choper l’album mais je pense que je contribue pas mal aux nombres d’écoute sur leur bandcamp.

 

Dis-moi avec tous ces groupes qui se trouvent sur la scène helvétique, comment on se démarque, comment trouver sa place en fait ?

 

On n’a jamais vraiment cherché à se démarquer. On fait ce qu’on aime, comme on le souhaite et si ça plait, c’est cool,  on est content ! Je crois que le plus important, c’est d’être sincère dans sa démarche. Je suis davantage intéressé par ce qui est vrai que par ce qui est beau.

 

Le bonheur il est où quand comment et avec qui ?

 

Sur la route, en tournée: notre bonheur est proportionnel à la distance qui nous sépare de chez nous. Le bonheur est aussi dans de longues discussions entre amis qui s’éternisent jusqu’au matin et auprès de nos petites-amies, bien-sûr...

 

Sans musique la vie serait …

 

En noir et blanc.

 

Julien je te laisse le mot de la fin …

 

Merci d’avoir pensé et de t’être intéressée à nous, c’est super touchant !



Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions, je vous souhaite à tous une belle continuation musicale.

 

Crédit photo : Hello My Name Is 

 

Liens du groupe : Facebook.com/hellomni

                          Hellomynameis.bandcamp.com

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