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Nicolas Vidal

 

 

Salut Nicolas comment ça va ?

Très bien merci, ravi de parler de mon nouveau disque avec toi.

 

Comment tu décrirais ta musique ton style ?

Je dirais que c’est de la pop française, un peu électro.

 

Quel est le message tu veux faire passer à travers ta musique ?

Je ne fais pas de la musique pour faire passer des messages, mais le fait d’écrire, de partager ses sentiments, ses sensations, est toujours un peu politique. J’écris souvent sur des choses intimes mais sur cet album, les artistes ou les évènements qui m’ont inspirés étaient particulièrement liés à la culture LGBT. J’avais envie d’ecrire sur les questions de genre et d’identité ou sur les débats autour du mariage pour tous qui persistent malheureusement, et d’apporter une modeste contribution “poétique” et pop sur ces questions.

 

Nouvel album à ton actif, la trouille s’installe ou tu vois pas de quoi je parle?

Oui un peu, mais c’est surtout l’excitation qui l’emporte en ce moment. Je suis très content de cet album et de la collaboration avec Aube qui a réalisé le disque, et j’aimerais qu’un maximum de gens l’écoutent et l’aiment.

 

Pourquoi t’as choisi de chanter en français et pas en anglais ?

Spontanément j’écris en français. Ma culture musicale est très pop française. Ecrire en anglais me demande un gros effort car j’ai envie qu’il y ait du sens. Et puis j’ai un accent trop français quand je chante en anglais, ce qui peut être charmant sur deux titres, mais pas sur tout un album.

 

Le premier mot qui te viens à l’esprit là maintenant tout de suite ?

“Eté”. On a enregistré l’album l’été dernier, j’ai écrit la moitié de l’album dans une atmosphère estivale, et puis il arrive…Théoriquement…

 

Quelles sont tes influences musicales ?

La pop et la synthpop eighties, française et britannique (Elli & Jacno, Lio, Alain Chamfort, Depeche Mode…), la pop synthétique scandinave, mais aussi Prince, Marvin Gaye, Diana Ross, Bryan Ferry. Et dans les artistes plus récents, Blood Orange, Solange, Austra…

 

Imagine qu’un réalisateur de films signe un contrat avec toi pour un titre de ton album, ça serait quoi comme genre de film ?

Hum, très tentant! Disons un coming of age movie avec Timothée Chalamet, Béatrice Dalle et Colin Farrel, réalisé par Sofia Copolla.

 

De quoi t’inspires-tu pour la compo de tes textes ?

Cela dépend des chansons. Je pars souvent d’une sensation, d’un mot ou d’une expression et j’écris autour de ça. Et puis les références pop sont toujours une grande source d’inspirations pour moi. Pour cet album, j’avais les peintures de David Hockney en tête, mais aussi la biographie de Jacques de Bascher de Marie Ottavi, la culture anglaise, et puis mes propres histoires personnelles qui sont toujours un bon point de départ. Après, je fais de la pop donc la forme du texte compte autant pour moi que ce que je raconte.

 

Imagine un mauvais génie t’enlève le fait d’être musicien, quelle autre forme d’art tu choisirais ?

Probablement la photo et l’écriture. J’adore ça. En ce moment, je photographie pas mal de musiciens pour le webzine musical que j’ai crée, Faces, et ça me plaît beaucoup.

 

Alors j’espère qu’avec ce que je vais te dire tu vas pas choper la grosse tête mais t’as la voix d’Etienne Daho je trouve, il a du souci à se faire J

Je pense qu’il chante de manière plus grave que moi, mais merci, c’est un compliment. J’adore Etienne Daho. Il a décomplexé les chanteurs qui n’avaient pas une voix puissante, ce qui est mon cas, justement parce qu’il a été beaucoup critiqué sur sa voix. Après, musicalement, je pense que Jacno ou Alain Chamfort ont plus influencé la musique que je fais. Mais il reste l’une de mes références et je considère certaines de ses chansons (“Les jalousies”, “Saudade”, “Bleu comme toi”) comme des chefs-d’oeuvre pop absolus.

 

Terre inconnue, terrain connu ou terre connue ?

Terre inconnue quand même, bien que je sois en général très fidèle aux personnes, aux lieux, et à certaines habitudes…

 

Grosse scène mythique ou concert intimiste ?

Un concert intimiste me tente plus. Mais avec des gens qui dansent quand même.

 

La plus belle récompense que vous ayez reçue l’année passée …

Je l’attend encore.

 

Rêve ou réalité ?

Il faut parfois rêver pour supporter la réalité, et celle-ci nourrit les rêves… Il est pas un peu tôt pour philosopher? 

 

Une première partie de rêve serait celle de …

Disons Beyoncé, juste pour pouvoir observer les coulisses de ces machines de guerre musicales. Les superstars me fascinent. Ce mélange d’abnégation, de mythe, de travail et de talent quand même.

 

Noir ou blanc ?

Les deux mon capitaine.

 

60 70 80 90 ou 2010 ?

Je crois que les années 80 ont laissé une trace indélébile dans ma musique.

 

La ville internationale pour faire un bon concert de ouf…

Paris ce serait déjà pas mal…Sinon, Madrid, je suis sûr que les madrilènes sont très expressifs pendant un concert…

 

Le style de musique que tu as du mal à écouter …

Le reggae en général.

 

La chanson du moment pour toi c’est laquelle ?

“Rex” de Paupière, “Faut pas croire” de Foray, “Dark spring” de Beach House, “Pyromane” de Régina Demina et “Me and Michael” de MGMT.

 

Ce que je peux te souhaiter aujourd’hui pour demain…

Tout ce que tu veux, je prends tout!

 

Merci beaucoup pour cette interview et belle continuation musicale

Merci à toi!

 

Crédit photo : Sébastien Navosad 

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