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Rencontre avec le duo BARON.E

Bonjour Faustine et Arnaud, comment allez-vous ? 

Salut salut, on va bien merci. On rentre de notre release party à Paris, c’était fort en émotion, alors on est encore sur notre petit nuage.  

Parlez-nous de votre nouvel EP, comment est-il né ? 

Effectivement, le 7 avril dernier on a sorti notre troisième EP, « Nuit noire ». Il s’est construit pendant un peu plus d’un an. Dès la sortie de notre deuxième EP, on a travaillé dur sur la suite. On a eu envie d’aller encore plus loin dans nos désirs, de donner une identité propre à chaque morceau, d’oser plus et de sortir de nos habitudes. Arnaud avait une quantité de débuts de maquettes, donc il a fallu faire un tri, sélectionner les morceaux qui nous correspondaient le plus, et en faire des chansons abouties. Au final, on s’est rendu compte que, bien que toutes très différentes, elles étaient liées par cette atmosphère nocturne, d’où « Nuit noire ».  

D’où est venue l’inspiration pour cet EP 

Comme tout le monde, on se nourrit de ce qui nous entoure, nous marque, nous touche ou nous révolte. On ne s’est pas dit qu’on allait écrire sur la nuit, mais c’est ce qui est ressorti, comme un fil rouge qui lie les six morceaux que comporte cet EP. On est des personnes de la nuit, c’est notre moment de la journée préféré, celui où l’obscurité devient brillante et légère, où les problèmes de la journée s’envolent. La nuit noire, c’est comme la face cachée de la lune, c’est quelque chose de plutôt positif pour nous. Bien sûr il y a les nuits d’insomnie, les nuits d’angoisses, mais il y a aussi les nuits amoureuses ou les nuits festives. C’est à la fois un équilibre et un paradoxe, qu’on aime bien aller chercher que ce soit dans nos textes ou dans la musique.  

Qui a l’inspiration pour l’écriture des textes ? 

Les deux. On aime beaucoup écrire, on a chacun.e son style, et nos textes sont souvent complémentaires. Certaines chansons sont d’Arnaud, d’autres de Faustine, mais souvent il s’agit d’un collage de nos mots. On s’envoie des bouts de paroles et on essaie de se compléter, sans forcément se donner d’explications sur le sens de nos textes. Ça nous permet d’avoir deux regards parfois différents mais nés d’une même impulsion.  

Même question pour la composition de la musique … 

C’est Arnaud qui compose la musique. La plupart du temps, il envoie à Faustine des propositions de maquettes. Si ça accroche pour les deux, on essaie d’en faire quelque chose, d’y mettre un texte, de trouver des mélodies. Arnaud, c’est la précision technique, Faustine fonctionne plutôt à l’intuition. C’est ensemble qu’on travaille les arrangements, qu’on part de sensations, de moods, pour en faire nos morceaux.  

Avec tous ces artistes qui émergent dans le monde musical, quel est votre truc pour 

durer ? 

Il n'y a pas de truc, ou en tout cas on n’essaie pas s’acharner à trouver une recette miracle. On fait de la musique, on travaille dur, on est sans arrêt en train de réfléchir à la suite, mais parce que ça nous fait plaisir. Si un jour on n’a plus de plaisir à faire ce métier, il faudra arrêter. En revanche, on a la chance d’être entouré.e.s d’une super équipe qui nous aide à gérer notre planning, nos sorties, nous trouver des dates de concerts, des interviews etc. C’est peut-être ça notre truc, de s’entourer de personnes bienveillantes qui peuvent nous décharger de certaines tâches et nous booster.  

L’égalité homme femme dans la musique, on est pas mal ou on peut mieux faire ? 

Peut mieux faire, clairement. C’est encore un milieu très masculin. Mais quand on voit toutes les artistes qui sont en train de tout défoncer, ou des femmes à la tête de labels ou autre, on a bon espoir que les choses changent petit à petit.  

Le dernier sandwich que vous avez mangé c’était où et quand ? 

Arnaud est plutôt sucettes, c’est moins agressif et ça l’apaise. La dernière fois, c’était en montagne avec des potes, il y a quelques semaines. Faustine a mangé un peu trop de sandwiches plus jeune, donc elle est un peu dégoûtée. Ça ne l’empêche pas de croquer une morse de temps en temps mais ce n’est pas son délire. On préfère une bonne bière.  

Qui sont vos artistes préférés ? 

C’est une question très très dure, parce qu’il y a en a tellement. On fonctionne un peu par phase, durant laquelle on va écouter à fond un artiste et ensuite passer à un autre. Ça veut pas dire qu’on aime plus celui de la phase précédente. Actuellement, Arnaud est pas mal fan de Slowthai, un rappeur anglais. Faustine tourne en boucle le dernier EP de Yoa.  

Quel est l’élément phare qui vous a donné envie de vous lancer dans la musique ? 

Arnaud fait de la musique depuis tout petit. A l’adolescence il compose des premiers morceaux, et à 20 ans il se lance dans un projet solo. C’est une envie depuis toujours, un enchaînement d’heureux évènements, une guitare de dingue reçue en cadeau, des ami·e·s qui te complimentent sur tes créations, des petites choses qui te donnent confiance. Faustine avait un trou artistique qu’elle avait besoin de combler. C’est durant un stage de théâtre qu’elle s’est rendue compte qu’elle pouvait chanter. Elle s’est mise à faire des petites vidéos un peu éclatées sur instagram, et c’est là qu’Arnaud a découvert sa voix et lui a proposé de le rejoindre pour un concert. Voilà tout, de fil en aiguilles BARON.E est né.  

Pourquoi faites-vous de la musique ? 

C’est salvateur, une forme de thérapie, notre moyen d’expression privilégié. Il y a une première phase très personnelle dans la musique. On écrit pour soi, on compose ensemble, on enregistre en studio. C’est très intime, on se sent un peu comme des ermites. Puis il y a la magie de pouvoir montrer ça aux gens et que ça leur parle. Quand on nous dit que nos chansons ont pu aider des personnes à aller mieux, les accompagner dans leurs aventures à eux et elles, c’est magnifique. Une thérapie sur soi-même qui ensuite crée du lien entre humains.  

3 mots qui décrivent parfaitement BARON.E … 

Rêve, désillusion, frénésie.  

Faustine et Arnaud je vous laisse le mot de la fin 

Merci beaucoup pour ces chouettes questions, on espère que ça vous aura donné envie d’écouter notre musique et d’embarquer dans notre univers. Au plaisir de se croiser à un concert. Des bisous.  

Grand merci à vous deux et belle continuation musicale

Crédit photo: Laureat_Bakolli

 

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