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Rencontre avec Sarah Huber fondatrice de Alpage de Cottier

Bonjour Sarah où puisez-vous l’inspiration pour créer vos produits ?

Les plantes que je peux cultiver ou cueillir à Cottier, entre 2'000 et 2'500 mètres d’altitude, sont toujours le point de départ d’une nouvelle recette. L’huile pour le corps Sauge des prés, par exemple, a été imaginée lorsque j’ai découvert que les anciens d’Anniviers utilisaient les fleurs de sauge des prés comme cicatrisant. J’y ai associé du souci des jardins, de la camomille matricaire et de la sauge officinale qui poussent toutes très bien dans mon jardin. Puis j’ai choisi des huiles et des huiles essentielles qui renforcent les propriétés des plantes.

J’ai découvert une marque investie, passionnée qui aime mettre en valeur la beauté naturelle des femmes grâce à des ingrédients naturels.  Tout est vrai dans ce que je dis non ?

Les produits de Cottier sont nés d’un besoin de reconnexion avec la nature. Le premier pas a donc été la création du jardin des médicinales. Le respect de la terre et des hommes me guide tout au long du processus de fabrication, de la culture des plantes, au choix des flacons, en passant par la sélection des huiles. J’espère que les personnes qui utilisent les produits de Cottier ressentent cette proximité avec une nature qui nous enveloppe, nous ancre et nous rend notre sérénité. Notre beauté vient de là.

Avec cette pandémie qui nous quitte plus vous êtes plutôt pas mal à la montagne, non ?

Depuis plusieurs mois je me sens effectivement encore plus chanceuse qu’à l’accoutumée. La montagne nous offre une bulle de quiétude. Cottier est aussi devenu une sorte de refuge pour les amis qui ont besoin de respirer et que nous accueillons avec beaucoup de plaisir.

J’ai vu que vous faites aussi des produits alimentaires comme le miel (qui a l’air hyper bon). Vous adorez faire plaisir aux gens à travers vos produits en fait. 

D’où vous est venue l’idée de faire ça ?

J’aime ce qui est beau et bon. J’imagine que beaucoup d’autres personnes aussi et je suis heureuse si je peux leur faire plaisir.

Pour le miel l’aventure est plutôt partie des abeilles. Je suis triste et effrayée de constater leur disparition et, en me lançant dans l’apiculture, je voulais participer au mouvement pour tenter de les sauver. Des colonies en bonne santé est ma priorité, récolter un peu de miel chaque année est un joli bonus.

Qu’est-ce qui fait que Alpage de Cottier se différencie des autres gammes de cosmétiques naturels ?

Je réalise moi-même chaque étape directement à l’alpage, de manière artisanale et avec une grande attention aux détails: culture et cueillette, séchage, macérations, fabrication des produits, préparation des commandes et envois.

Ma volonté est aussi de garder des recettes très simples, de sorte à obtenir des produits très purs, même s’ils sont un peu plus fragiles à la conservation.

Et enfin, les produits de Cottier sont partie d’un projet beaucoup plus vaste, d’un projet de vie. Avec mon compagnon, Stéphane, nous cherchons à faire revivre un lieu abandonné en misant à la fois sur la tradition (accueil du bétail, respect du patrimoine) et l’expérimentation (nouvelles cultures, production d’énergie renouvelable). Notre souhait est aussi de créer un espace de réflexion et de partage.

Quel est le message que vous voulez faire passer aux femmes à travers vos produits cosmétiques ?

Je n’ai pas la prétention de faire passer un message. Les produits de Cottier sont nés de ma propre envie de simplicité, de sobriété et d’être en accord avec mes valeurs dans des petits gestes du quotidien. Les personnes qui apprécient mes huiles, crèmes et baumes, partagent sans doute cette envie.

Est-ce que vous vous êtes dit un jour stop j’arrête tout et je me reconvertis professionnellement vers un autre domaine ?

La création des produits de Cottier est une reconversion douce. Active depuis longtemps dans la gestion de projets en faveur d’un développement soutenable, j’ai souhaité laisser plus de place à mes mains et à mon cœur, un peu moins à ma tête. Les valeurs et les objectifs restent, les actions changent juste de nature.

Parlons un peu de vous et de vos goûts J

  • une odeur qui vous rappelle l’enfance… Un petit matin d’été lorsque que le soleil se lève sur le jardin humide de rosée.
  • une odeur qui vous fait penser aux vacances… L’océan et le vent par une fraîche journée de printemps.

et une odeur qui vous fait penser à la montagne… Les premiers flocons de novembre.

Quels sont les projets futurs de la gamme ?

Je réfléchis à de nouveaux produits avec l’objectif de n’avoir plus que des produits de Cottier dans ma salle de bain, et j’espère dans celle de beaucoup d’autres personnes : une huile démaquillante, un shampoing, un déodorant et un dentifrice. Et j’aimerais également élargir la gamme pour les hommes et les tout petits.

Côté culture, une serre me permettra bientôt de créer mes propres plantons et le jardin sera largement agrandi cette année. Je souhaite également tester la culture de céréales, comme le seigle, qui étaient cultivées dans le passé un peu plus bas dans la vallée et qui deviennent imaginables aujourd’hui à Cottier en raison du changement climatique.

Elargir l’offre de découverte de l’alpage me tient aussi à cœur pour partager ma passion avec d’autres : visites du jardin, ateliers, conférences…

Qu’est-ce qui vous rend heureuse ?

Beaucoup de choses, finalement très accessibles, pour peu qu’on y prête de l’attention, … la douceur, le silence, la bienveillance, l’immersion dans la nature, …

Et ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain ?

D’avoir la chance de poursuivre encore longtemps le chemin qui m’a amenée dans la montagne au côté de mon compagnon.

Merci beaucoup Sarah pour cette interview et belle continuation.

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