Image d'entête de l'article

Sortir de l'ombre, premier album de Pier Paolo

 Pier Paolo, entre musique et littérature

 

 

 

Il est des rencontres musicales qui vous marquent pour la vie. Cet Artiste qui oscille entre écrits et textes musicaux, aime la vie tout simplement. Un petit air de Renaud en passant par là, Pier Paolo nous parle de celle qui lui sourit tous les jours : LA VIE.

 

 

Bonjour Pier comment allez –vous ?

 

Je vais bien merci.

 

Vous en 4 mots ça donnerait quoi ?

 

Sortir de l’ombre

 

Parlez-nous de ce nouvel album sortir de l’ombre

 

C’est un album qui parle d’espoir, du lâcher-prise, de faire la paix avec son passé. De regarder devant. Sortir de l’ombre, c’est aussi la capacité de se remettre en jeu. Des sujets qui m’ont occupé ces deux dernières années.

 

Quelle est pour vous la grande différence entre écrire des chansons et écrire un livre ?

 

J’ai énormément de plaisir à faire les deux même si écrire un livre me coûte plus en énergie qu’une chanson. Ecrire, composer une chanson c’est un plaisir euphorisant, immédiat mais éphémère, tandis que l’écriture d’une nouvelle ou d’un roman c’est un plaisir latent et plus doux, parfois éprouvant. Je pourrais comparer l’écriture d’une chanson au printemps et à l’été, et celle d’un roman à la beauté de l’automne et à la dureté de l’hiver.

 

Comment est né cet album ? Envie de raconter d’autres histoires de la vie ?

« Sortir de l’ombre » est né de mon parcours de ces deux dernières années. Il est le résultat de mes rencontres très enrichissantes, nos conversations, notre amitié, nos espoirs et attentes sur la vie. Comme j’ai 40 ans, bientôt 41, c’est peut-être un état des lieux, positif.

C’est aussi la collaboration avec Julien qui récite l’intro, Mélanie Trachsel (piano et basse), Denis Jaccard (Voix dans « J’ai laissé partir ») qui ont ajouté leur touche personnelle. C’est aussi Luigi Stranieri de www.casalaura.ch qui a financé mon projet, un homme de cœur.

 

L’inspiration pour l’écriture de ces titres comment est-elle venue ?

 

« La vie, la vie » est le premier titre issu d’une conversation avec une amie qui traversait un moment difficile, moment que moi-même avais vécu une année plus tôt. L’inspiration m’est venue ainsi, en écoutant les autres, et en partageant des moments de vie qui peuvent paraître « dérisoires mais qui comptent à la fois » comme je chante dans « Juste un soir ». Dans certaines chansons, il y a beaucoup de questions aussi, cela signifie que j’aime les échanges et que me décentrer pour laisser l’espace à l’autre me convient parfaitement.

 

Ce premier album ça a été un moyen pour justement sortir de l’ombre, être valorisé en tant que chanteur ou pas ?

 

Non, cet album n’a pas été le moyen de sortir de l’ombre, il n’est que le constat d’en être sorti. C’est le compte rendu d’un moment de vie. Si on veut faire une psychanalyse, on va chez le psy, on n’écrit ni des romans ni des chansons.

À mon avis, une chanson doit rester quelque chose de léger même si on y aborde des sujets graves ou profonds. Une chanson n’est qu’un instant, comme une photo. 

Je ne l’ai pas fait pour me sentir valorisé en tant qu’artiste, je l’ai fait parce que c’est ma passion. Je ne recherche ni la gloire, ni la reconnaissance. Ce qui me fait chaud au cœur, ce sont les différents témoignages de ceux qui l’ont acheté et écouté. Ils ont pris le temps de passer une petite heure en ma compagnie « virtuelle » et ils m’ont fait part de leur sentiment/impression. Je suis touché par les premiers retours. 

 

 

Je le disais tout à l’heure, il y a des titres avec des ressemblances flagrantes avec Renaud, je pense à la deuxième chanson notamment. Est-ce que c’est une de vos influences musicales ou pas du tout ?

 

Je n’ai malheureusement pas la plume aussi acérée que Renaud. Ces chansons sont des gifles dans le bon sens du terme. Les miennes sont à la rigueur comparables à une poignée de main ou une tape sur l’épaule, rien de plus. 

Par rapport à mon style, je me sens plus proche - sans prétention- de l’univers de De Palmas, Goldman ou Eicher, et pas l’univers de Renaud. Après l’écoute de l’album, certains l’ont confirmé. 

 

 

Si je vous dis chanson anglophone, vous me dites …

 

Je vous dis « Thunder Road » de Springsteen ou « Running to stand still » de U2. 

 

Thé ou café ?

 

Plutôt thé + lait

 

 

Renaud, Jacques Brel ou Vianney ?

 

Là, vous me posez une colle! J’aime les trois.  Allez, je dis Vianney, je l’ai vu en concert début novembre, seul avec sa guitare. Quelle énergie ! Il sait communiquer avec son public. 

 

 

Parlons un peu de vous afin de faire plus ample connaissance

 

Le parcours d’un type quelconque, avec ses moments de joie, ses ratées, ses réussites, ses névroses...

 

L’endroit idéal pour écrire une chanson

 

Partout mais le soir quand tout est tranquille. Avant, j’écrivais tard la nuit, maintenant je dors. 

 

Je vous offre un billet d’avion destination ailleurs pour déconnecter total, on va où ?

 

Dans le désert.

 

Si je vous donne le choix entre écrire des livres et composer des morceaux, ça serait difficile ou pas ?

En ce moment je suis sur l’écriture d’un roman et en même temps je répète pour mon concert de février 2018. Je ne pourrais pas me passer de ma guitare! C’est un dilemme cornélien!!

 

Le dernier livre que vous avez lu

 

« Comédie française, ça a débuté comme ça », autobiographie de Fabrice Luchini. J’adore ce type !

 

Le dernier morceau que vous avez écouté

 

« La mort du Che » de Bernard Lavilliers

 

La ville où vous sentez hyper bien

 

Rome

 

Si je vous dis : Rêve. Que me répondez-vous ?

 

Ne rêve pas ta vie mais vis tes rêves 

 

Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain

 

Plein succès pour mon album et plein de monde à mon concert le 17 février 2018 au théâtre du Pommier à Neuchâtel. Envie de partager un beau moment avec le public. 

 

3 grandes envies à réaliser durant votre vie

 

  1. La traversée des USA malgré le type qui occupe actuellement la Maison Blanche. 
  2. Avoir un chien
  3. Lire tous les livres de ma bibliothèque qui sont en attente

 

Pier Paolo j’ai été ravie de vous interviewer, je vous laisse le mot de la fin

 

Le mot de la fin sera l’intro de mon album  « Puis un jour une étincelle jaillit de ton cœur et balaie angoisses et erreur. Alors tu franchis ce pas qui te fait sortir de l’ombre. »

 

Je souhaite à tous de trouver cette étincelle !

 

 

 

Merci beaucoup

 

Merci à vous Stéfanie !

 

Crédit photo : Olivier Bernaschina 

Partager: