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TYAGO

Bonjour Matthieu Huwiler comment ça va ?

Très bien, merci !

 

Nouvel album à votre actif, Be Polaire comment est-il né cet album, comment est-né l’inspiration ?

Tout d’abord c’était un besoin de se revoir et de rejouer ensemble après une trop longue pause. Et pour ma part une envie viscérale de chanter ce que j’ai sur le cœur comme une thérapie importante à mon équilibre. J’ai toujours écrit des chansons engagées mais cet album est clairement sans concession. Ma nouvelle paternité ainsi que l’aveuglement de notre société consumériste est sans doute à l’origine du titre de ce nouvel opus. Comme une envie de changer les choses et de ne pas accepter la fatalité. Comme une arme contre l’absurdité, cet album un cri de colère mais aussi un hommage à l’humour et à des envies plus humanistes.

 

J’ai une remarque hyper pertinente à faire là maintenant : y a qu’une fille dans le groupe. Je peux m’incruster donc ?

Bien sûr, nous recherchons justement une personne présentable et cultivée pour gérer nos relations publiques !

 

Déjà dit peut-être ou pas mais votre style de musique ressemble à celle de Louise Attaque et Mickey 3D, le chanteur a presque la même voix que Gaëtan Roussel  D’accord pour dire que ces deux groupes font partie de vos influences musicales ?

Oui c’est très bien visé, ces deux groupes ont en effet bercé mon adolescence. Je suis un grand fan des textes et des musiques de Mickey 3D. Et on m’a déjà fait la remarque au sujet de ma ressemblance vocale avec Gaëtan Roussel mais je ne l’ai pas fait exprès. Une future carrière de sosie vocal peut-être pour mes vieux jours ?

 

Qui a eu l’inspiration pour la composition des textes et de la musique ?

Je suis à l’origine des textes et des musiques. Et les quatre autres musiciens s’occupent des arrangements afin que les chansons soient présentables !

 

Vous nous faites la présentation de vos zicos afin de savoir qui est qui et qui fait quoi ?

Il y a d’abord Sabrina Morand au violon dont la virtuosité n’a d’égal que son charme. Rico notre guitar héro, qui a aussi un rôle très important dans les arrangements vocaux des chœurs. Sal le batteur qui est un peu notre maître Yoga et qui apporte sagesse et groove au groupe. Enfin il y a notre expatrié genevois Ivan de Luca à la basse, qui avec son talent et son epérience de mercenaire, est le liant de notre mayonnaise musicale !

 

Je vous le souhaite pas, mais est-ce qu’un jour vous vous êtes dit : stop la musique c’est plus pour moi, j’arrête tout ou la musique c’est viscéral voire vital pour vous ?

Il m’est souvent arrivé de douter sur mes choix de projets artistiques ou sur le fait de faire de la musique de manière professionnelle. Mais jamais je ne pourrai m’en passer. C’est inconcevable pour moi de ne plus chanter, jouer de la guitare ou écrire des textes. Je n’y survirais pas je pense…

 

Est-ce qu’il est arrivé une fois de ne pas trouver un accord sur la composition musicale d’un titre ? Ou vous êtes à coup sûr à chaque fois ?

Oui bien sûr et plus d’une fois. Un groupe c’est comme un couple mais à 5 ! Du coup c’est encore plus compliqué. Mais c’est aussi cela qui est intéressant et à chaque solution trouvée c’est une victoire sur nos différences. C’est beau et rassurant de savoir qu’on est capable de concessions ou de remises en question pour trouver l’harmonie. Si le monde et les Etats pouvait faire de même on n’aurait plus besoin de faire de chansons contestataires ! Et on pourrait parler uniquement d’amour ! Et nos divergences sont plutôt logistiques que musicales, les problèmes s’en vont assez rapidement lorsqu’on joue de la musique ensemble.

 

Est-ce qu’il y a une part de vous dans cet album ou c’est purement fiction et inventé ?

Il n’y a pas une part seulement. J’y mets tous mon cœur et toute mon âme à chaque fois que j’écris un texte. J’essaie de rester le plus sincère possible, sinon la chanson ne me plaira pas.

 

Qu’est-ce qu’il a de plus, de moins et de différent cet album là comparé aux autres ?

Il est un peu plus rock. Il y a toujours une part de ballades plus sensibles et acoustiques mais la première partie de l’album est résolument plus péchu !

 

Est-ce qu’on peut dire que le clip Be Polaire est un titre engagé ou pas ?

Oui. Mais c’est avant tout une auto-critique. J’y dénonce mon comportement un peu bipolaire face aux problèmes environnementaux. J’aimerais faire plus pour ma planète mais mes habitudes d’homme occidental m’en détournent parfois.

 

Pourquoi faites-vous de la musique ?

C’est le meilleur moyen pour moi de me sentir vivant. D’être dans l’instant.

 

Qu’est-ce qui vous attire dans le monde de la musique ? Le fait de pouvoir s’exprimer peut-être ?

Ce n’est pas le monde de la musique qui m’attire. Mais c’est LA musique et aussi en parallèle la poésie qui l’accompagne. Et bien sûr un moyen de partager mes bonheurs ainsi que de cracher mon venin.

 

Quel est le souvenir le plus marquant de votre carrière musicale ?

Un concert en première partie de M aux Francomanias de Bulle avec mon premier groupe Regard du Nord. C’était notre 3e concert et nous avions été catapultés devant plus de 2000 personnes alors que nous avions à peine 20 ans et très peu d’expérience. Pour l’anecdote, je me rappelle que nous étions arrivés en Citroën 2CV avec tous les musiciens (nous étions 3) et tout le matos. Nous nous étions parqués à côté des 3 camions de la tournée de Mathieu Chedid. Nous ne jouions pas dans la mêmw ligue, mais au final, le concert s’est très bien passé malgré notre inexpérience. Un souvenir inoubliable ! C’est là que je suis devenu accro à la scène.

 

La dernière chanson que vous avez écrite c’était pour qui ?

Pour ma mère, ma femme et mon fils. Elle parle de l’amour d’une maman pour ses enfants.

 

Sans réfléchir si je vous dis :

 

 une chanson pour s’évader

« Folsom Prison » de Johnny Cash

une chanson pour faire la fête

« Master Blaster » de Steevie Wonder

 la meilleure chanson rock de tous les temps

« Killing in the Name » de Rage Against de Machine

la chanson de votre enfance

« Le sorbier de L’Oural » chanson traditionnelle russe avec les textes d’Emile Gardaz.

Est-ce que vous vous souvenez du titre de la toute première chanson que vous ayez écrite ?

J’ai un souvenir assez vague d’une compo sur le piano de mes parents. Je devais avoir 5 ou 6 ans et le titre devait être un truc du genre : « Mes bonbons sont pas bons » mais comme je ne savais pas encore écrire je n’ai aucune preuve physique de cette création. Juste le souvenir toujours présent de m’être dit que plus tard je voudrais bien faire cela comme métier.

 

Pourquoi avoir choisi ce titre d’album ?

Parce que c’est un des derniers titres que j’ai écrit pour ce disque. Et aussi parce qu’il y a comme une double personnalité, une bipolarité dans la construction musicale de l’album. Une première partie avec des chansons rock aux thèmes sombres et engagés se démarque de la seconde moitié du cd qui, au son de ballades folk acoustiques met en évidence des titres plus drôles et des thèmes plus légers. Une deuxième partie d’album avec plus d’humour et de sensibilité.

 

Action ou vérité ? (pas de piège, une simple question)

Action ! (j’ai toujours rêvé de faire du cinéma)

 

J’ai posé pas mal de questions, qui voudriez-vous voir répondre à toutes ces questions ?

Elvis Presley ou les Fils du Facteur (parce qu’ils me font poiler de rire et leur réponse devraient être assez originales)

 

Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain ?

Amour, bonheur et une réduction de ma prime d’assurance maladie !

 

Merci infiniment à tous pour cette interview je vous souhaite une belle continuation musicale.

Merci beaucoup !!

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