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Un monde écologiquement meilleur avec Alice Genoud

C’est une jeune conseillère communale qui rêve d’un monde écologiquement meilleur. Déjà 20 ans que le parti des Verts et Alice Genoud ont vu le jour. Arrêtons-nous un instant sur cette jeune conseillère et candidate au Grand Conseil en lui posant quelques petites questions sur l’écologie, mais pas que.

Bonjour Alice comment ça va?

Très bien merci! Le printemps arrive, je ne peux qu’aller bien.

Vous en 4 mots ça donne quoi?

Positive, motivée, vivante et un brin idéaliste

Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné envie de rejoindre Les Verts?

J’avais 15 ans et j’avais envie de m’engager pour des causes qui me semblent importantes comme un monde plus durable, plus équitable plus solidaire. Je suis allé à une séance des jeunes verts, un peu pour tester, et en fait j’ai tout de suite croché avec des jeunes motivés, intéressants et qui avaient envie de défendre des valeurs. Depuis je n’ai pas arrêté.

20 ans que le parti existe et que vous aussi en somme! Petite fierté tout de même ou même pas?

Petite fierté pour le parti, oui! Surtout quand on voit d’où le mouvement vient. On est tout de même parti d’une époque où les écologistes étaient ultraminoritaires, ils étaient vus comme de curieux agitateurs et les questions environnementales absolument pas prises en compte. Nous sommes aujourd’hui un parti écouté, avec des valeurs et des positions fortes et je ne peux que remercier ceux qui se sont battus pour qu’on arrive à ça.

Dans le parti des Verts qu’est-ce que vous voulez apporter de plus que les autres membres du parti?

Je ne sais pas si j’apporte quelque chose de plus. J’ai peut-être un profil différent, de par mon âge et mes intérêts. J’ai la chance (ou la malchance) d’être relativement jeune par rapport à la moyenne d’âge au Conseil communal et donc d’aborder peut-être d’autres problématiques qui ne sont pas ou peu traitées à ce niveau. Je pense qu’il est important et intéressant d’avoir une diversité des points de vue en politique, pour que toutes et tous soient représentés.

Niveau écologie c’est plutôt: non non rien à changer, tout à refaire ou plusieurs choses à améliorer?

Beaucoup de choses à refaire et à améliorer. Je suis de nature résolument optimiste, peut-être un peu trop même. Mais j’ai envie de croire que nous sommes sur le bon chemin. Les mentalités changent, mais beaucoup de changements, et parfois assez conséquents, sont à faire pour se mettre véritablement sur les rails d’une planète durable.

Quelle est la chose qui vous horripile du point de vue écologie? Qu’est-ce qui vous met hors de vous?

Je crois que c’est surtout l’individualisme, qu’on retrouve dans beaucoup de comportements «anti-écologistes». Conduire volontairement une voiture très polluante, ne pas réfléchir à ses achats, etc. L’idée est souvent de se contenter soi-même sans réfléchir aux conséquences que cela peut avoir sur d’autres.

Il y a eu un film qui traitait sur l’écologie un peu partout dans le monde. DEMAIN. Que vous inspire ce film?

Comme pour beaucoup de monde, j’ai trouvé que c’était un message d’espoir et surtout d’exemples que les choses bougent. Peut-être aussi le sentiment que beaucoup de projets se créent au niveau local. Et ce de la part d’habitants, d’associations de quartier ou de communes qui ont envie d’offrir et de s’offrir un cadre de vie plus agréable et durable.

Pouvez-vous nous parler d’Equiterre? En quoi ça consiste, quel est le but et quels sont les objectifs?

Nous sommes une association active depuis 45 ans, d’abord dans le domaine de la protection de l’environnement puis, depuis les années 2000, spécialisés sur les questions de développement durable. Nous accompagnons les collectivités publiques, des groupes d’individus et privés pour des petits ou des grands projets qui améliorent par exemple l’écologie d’un quartier et la vie de ses habitants. Si vous avez des projets et voulez les réaliser, n’hésitez pas à nous contacter!

Parlons un peu de vous si vous êtes d’accord. La chanson qui vous met de bonne humeur le matin

Le jazz d’Ibrahim Maalouf

Thé ou café?

Thé! J’ai des racines anglaises, je crois que ça me reste… Même si j’ai découvert le café à l’italienne lors de mon séjour Erasmus à Rome. J’avoue, parfois je craque, même quand je ne suis pas en Italie.

Je vous donne rendez-vous dans un café avec un grand politicien Suisse. Ce serait qui et de quoi allez-vous parler?

J’aimerais beaucoup parlé avec Ruth Dreifuss. En tant que deuxième femme au Conseil fédéral, romande et de gauche cela m’intéresserait d’avoir son point de vue sur l’évolution de la politique actuelle et de la place des femmes dans le milieu. Avouons-le, ce n’est toujours pas gagné.

Le plus beau voyage que vous ayez fait dans votre jeune vie

J’ai eu la chance de partir en Inde dans mon enfance, un voyage formateur à la découverte d’une culture millénaire différente de la nôtre. Je pense que ça m’a ouvert à une certaine acceptation des différences comme une richesse et pas comme quelque chose à gommer, je pense que c’est important d’avoir cette position dans un débat politique.

Votre leitmotiv dans la vie de tous les jours?

Show must go on!

Si je vous dis: Il ne sert de rien à l’homme de gagner la Lune s’il vient à perdre la Terre, vous me dites quoi?

La fameuse image de la planète bleue vue depuis Apollo 17 a beaucoup aidé pour le développement de notre conscience écologique. Mais après, je ne peux qu’acquiescer. Nous sommes sûrement à un tournant de notre société. On a toujours voulu aller plus loin, conquérir tout et n’importe quoi et résultat des courses? On est un peu dans une impasse au niveau écologique, économique et sociale. Je suis convaincue que si on veut une chance de s’en sortir, il nous faut une réflexion de fonds sur notre rapport avec la terre et la nature.

Le geste écolo que vous faites dans la vie de tous les jours

Je vais à vélo partout! Pas de voiture, donc pas de pollution et du sport quotidien. Que demander de plus? Même si à Lausanne, il y a encore des progrès à faire en termes d’infrastructures cyclables pour vraiment favoriser le vélo en ville (même en pente). Ah. Sinon j’ai aussi des abeilles sur mon minuscule balcon. Elles ne font pas de miel, mais pollinisent tout le quartier.

Un conseil à donner à tous les jeunes qui veulent rejoindre votre parti?

Venez! Sans rire, c’est un bon moyen de s’intéresser à la société qui nous entoure et de s’engager pour des valeurs communes. C’est aussi, et surtout, de belles rencontres. J’ai rencontré beaucoup de mes actuels très bons amis et amies grâce à la politique.

Comme dirait un certain Patrick on se donne rendez-vous dans 10 ans dans le même Parti avec de belles convictions écologiques?

Avec grand plaisir, je ne me fais pas de soucis, les verts sont sur la bonne voie.

Alice, que peut-on vous souhaiter aujourd’hui pour demain?

D’arriver à rendre ce monde un peu plus vert. Le problème, c’est que ce n’est jamais la voie de la facilité. Il faut y aller pas à pas, mais pas trop lentement, savoir écouter, mais aussi savoir convaincre à chaque fois que c’est nécessaire. Mais je suis confiante, on y arrivera.

Je vous laisse le mot de la fin Alice Genoud!

Merci pour votre interview! Ça a été un plaisir.

Merci beaucoup pour cette interview et belle continuation en politique

 

CRéDIT PHOTO : Agence STATES 

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