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Amélie Daniel

Bonjour Amélie comment ça va ?

Ça va très bien! J’aime cette période où je fais découvrir mes chansons au public, après des mois de studio ça fait du bien!


Amélie en 4 mots ça donnerait quoi ?

Volontaire, rêveuse, noctambule et passionnée !

Est-ce que vous pouvez nous décrire votre parcours professionnel ?

Mon parcours professionnel on peut sûrement dire qu’il a commencé depuis que je suis toute petite à travers le chant. Au départ c’était surtout une passion, mais ensuite je me suis formée plus professionnellement au chant et au piano puis je suis finalement rentrée à l’Ecole de Jazz et de Musique actuelle à Lausanne (EJMA). En parallèle j’avais suivi des ateliers d’écriture de chansons dans les Ateliers du Funambule à Nyon. A la fin de mes études, j’ai sorti ma première démo, puis tout s’est enchaîné puisque je suis partie en France pour la production de mon premier album, s’en est suivi une tournée de concerts et maintenant un 2ème album, qui vient de sortir!

Vous êtes partie de la Suisse pour monter à Paris ! C’était une envie de voir ailleurs de rencontrer d’autres gens et de proposer votre musique aux français c’est ça ?

Je crois que c’était surtout l’envie de sortir de ma zone de confort, de me frotter à d’autres milieux. Et évidemment partir à Paris c’était un peu le rêve car le milieu de la musique est assez développé par rapport à la Suisse Romande. J’espérais donc évidemment faire des rencontres, avoir la chance de travailler avec des personnes de renoms. Par chance ça s’est plutôt bien passé ! 

On est d’accord que c’est la musique qui est en vous depuis toute petite ou c’est venu pas à pas ?
Je crois qu’on peut dire qu’il y a quelque chose depuis que je suis toute petite. En tout cas, je ne me suis jamais réellement vue faire autre chose ! D’ailleurs à 5 ans je donnais mes premiers « spectacles » au côté de mon grand-père accordéoniste ! Ce qui vient pas à pas, au fil des années, c’est plutôt l’expérience musicale. Que ce soit le fait de composer ses chansons, d’être à l’aise sur scène, de comprendre les ficelles du métier, etc.

Votre dernier single Feel Alive, pourquoi avoir voulu intituler ce titre comme ça ?

Ça peut paraître un peu naïf, mais je voulais une chanson positive, une sorte d’hymne à la vie. Dans ce monde où l’on est sans arrêt sous stress, sous pression, ou on se sent aussi parfois tout petit, je crois que c’est important de véhiculer aussi quelque chose d’autre. Quelque chose qui inspirera peut-être les gens à s’arrêter, s’écouter, se « sentir vivant ». D’ailleurs on a tourné le clip dans les anciennes fonderies de Moudon qui ont fermé il y a quelques années déjà. Remettre un peu de vie dans ces bâtiments désaffectés c’était super émouvant.

 

Thé ou café ?

 

Thé avec les amis, pour lire ou pour écrire mais café le matin!

Ville ou campagne ?

Je vis en ville, j’aime que ça bouge, tous ces lieux culturels, ces cafés mais j’aime aussi me ressourcer dans la nature à la montagne ou à la campagne où j’ai grandi. C’est aussi là que j’ai mes racines et j’y suis attachée.

 

Amélie Daniel est-elle une personne qui rêve de strass et de paillettes ou une personne qui garde bien les pieds sur terre ?

J’aime bien dire que j’ai la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre ! Ce n’est pas vraiment la célébrité et les paillettes qui m’attirent mais plutôt la possibilité de vivre de ma musique et la partager auprès du public.

Est-ce que c’est plus facile de se faire connaître en France ou en Suisse ?

Je dirai que pour les deux c’est difficile, c’est un long chemin pour se faire connaître. En France il y a plus de relais pour la musique, mais le milieu est parfois plus compétitif. En Suisse, il y a moins cette concurrence, mais il y a aussi moins d’opportunités. C’est aussi relativement difficile de s’exporter en Suisse alémanique lorsqu’on chante en français, comme moi. Le côté positif c’est peut-être que grâce aux réseaux sociaux il y a de moins en moins de barrières entre les pays! J’ai des gens qui me suivent depuis la France, la Belgique, le Canada même. Ça n’aurait pas été possible il y a quelques années..

Comment s’est passée la rencontre avec Vincent-Marie Bouvot ?

C’est une drôle d’histoire ! J’ai un peu « forcé le destin » en allant attendre devant la porte de sa production à Paris pour lui présenter mon projet musical. Je savais qu’il avait travaillé avec des artistes que j’aime (notamment Zazie et Mecano) alors j’ai essayé de trouver son adresse. Il pleuvait, tout semblait fermé, mais finalement le chef de la production est arrivé et m’a fait rentrer. Je crois qu’ils étaient bluffé de voir cette petite suisse qui avait tenté le coup de venir frapper à leur porte alors ils ont pris le temps d’écouter ma démo. Et cela a marché car ensuite Vincent-Marie a eu un « coup de cœur ». J’ai ensuite travaillé pendant plusieurs mois en studio avec lui. Il m’a beaucoup appris sur la manière de composer, d’arranger mes chansons.

Une première partie de rêve serait celle de ...

Jean-Jacques Goldman... mais j’ai eu la chance de faire celles de son acolyte Michael Jones, donc je m’estime déjà très chanceuse !

 

Vous avez fait de belles rencontres mine de rien notamment celle du guitariste de Calogero ! Si ça c’est pas la classe  On peut en parler de cette collaboration ?

Oui Jan Phan Huu Tri, le guitariste de Calogero est quelqu’un de très humain et accessible, et surtout plein de talents. On s’était justement déjà rencontré à Paris. Comme j’avais eu un très bon contact avec lui, je voulais vraiment qu’il joue sur le 2ème album. Il a été très à l’écoute au studio. On travaillait et cherchait des idées ensemble sur la terrasse entre les prises de son, ça a été une magnifique collaboration pour laquelle je lui suis très reconnaissante.

Parlez-nous de votre engagement dans « l’Association Caméléon »

C’est quelque chose qui me tient très à cœur. L’Association Caméléon fait un magnifique travail, ils aident les jeunes défavorisés et leur famille aux Philippines au niveau de l’éducation, de la santé, de l’insertion professionnelle, ils font un gros travail pour la prévention de la maltraitance et des abus sexuels. Je suis leur marraine musicale et je tente de les soutenir un maximum à ma manière, que ce soit avec des concerts caritatifs ou en parlant d’eux quand l’occasion se présente comme aujourd’hui!

J’ai un billet d’avion à vous offrir, on part toutes les deux pour se déconnecter du monde actuel, on part où ?
Cuba! Déconnection garantie! J’y suis déjà allée une fois et on se retrouve vraiment coupé du monde au sens propre et figuré. Il y règne cette ambiance musicale et festive très inspirante. Il y a des petits groupes de salsa qui jouent un peu partout, qui improvisent ou rejouent les classiques de la Buena Vista Social Club, les gens dansent dans les rues ou même dans leur salon. Et c’est sans vous parler des paysages magnifiques, des plages de sable blanc et des fameux mojitos !

L’inspiration pour écrire vos textes elle vient d’où ?

Je m’inspire des gens que je croise sur la route, des rencontres, au quotidien ou lors des concerts et des voyages. Je m’inspire des histoires humaines dans mon entourage et ailleurs. En fait, j’ai toujours un carnet avec moi, où je note une phrase qui m’a marquée, une idée, un événement inattendu. Pour la musique c’est un peu pareil car j’enregistre aussi tout le temps des petits bouts de mélodie sur mon portable pour ne pas les oublier.

Amélie je vous donne rendez-vous dans un café avec un célèbre écrivain francophone, ce serait qui cet auteur ?

Alexandre Jardin. Ses livres m’ont transporté dans des univers à la fois plein d’humour et loufoques, mais avec un sens et des réflexions très profondes. J’aimerais savoir où il a trouvé tant d’idées, et comment il a réussi à faire passer un message à travers ses livres plutôt faciles à lire. Je sais qu’il s’engage aussi dans des milieux associatifs, pour changer les choses, donc on pourrait sûrement refaire le monde ensemble !

 
 

A quoi doit-on s’attendre lors d’un de vos concerts ? Joie, bonne humeur et la sensation de se sentir vivant, j’ai juste ou pas du tout ?

J’espère ! J’essaie vraiment d’offrir un vrai « show » avec désormais un visuel assez travaillé. Ça a beaucoup évolué au fil du temps mais désormais j’ai la chance d’avoir des danseurs et une équipe d’éclairagistes donc ça permet de mettre de l’ambiance. Mais il y aussi des moments plus intimistes et émotionnels où je suis simplement guitare-voix sur une chaise au milieu de la scène. !

Le bonheur il est où quand comment et avec qui ?

Le bonheur il est chez moi avec mes proches et sur scène avec mon public !

Ce qu’on peut vous souhaiter aujourd’hui pour demain

De pouvoir faire vivre ce nouvel album, d’aller à la rencontre des gens et du public. L’aspect humain est quelque chose d’important pour moi et c’est assez magique quand un inconnu vous dit que votre musique l’a touché. Si je souhaite quelque chose c’est surtout que ça puisse continuer! !

Amélie j’ai été ravie de vous avoir interviewé je vous laisse le dernier mot !

Le plaisir était partagé, un grand merci Stefanie! Je vais en profiter pour inviter tous les curieux qui auront lu cet interview à découvrir mon album « Oiseau de nuit » disponible sur les principales plateformes musicales ou sur mon site web (www.ameliedaniel.com)! Bonne écoute à tous et n’hésitez-pas à m’écrire pour me faire vos retours.

Merci beaucoup Amélie Daniel pour cette interview et belle continuation musicale !

Crédit photo : Céline Kohler & Damien Lapeyrade

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