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Bienvenue à la Vracrie

Bonjour, comment ça va ?
Mais tout tout bien !

Parlez-nous de votre Vracrie, comment est né le projet ?
Début avril 2019, une cinquantaine de citoyens se sont retrouvés pour esquisser un mouvement de transition écologique au Vully et créer l’association Vully Aujourd’hui. De cette rencontre sont nés une dizaine de projets : jardins partagés, marché artisanal, déchets sauvages, sauvegarde des abeilles, rencontres intergénérationnelles et… épicerie participative en vrac !

Pourquoi avoir créé la Vracrie ?
Pour privilégier les circuits courts, une alimentation plus saine, locale, de saison, éthique ; offrir un prix le plus accessible possible tout en rémunérant de manière juste le producteur ; évidemment réduire les emballages et la pollution plastique ; créer du lien et du partage de compétences autour d’un projet commun ; et surtout créer des moments de joie ! L’épicerie fonctionnera sur le mode coopératif, c’est-à-dire que chaque personne ou chaque famille intéressée versera une part sociale unique de Fr. 200.- afin de devenir coopérateur (1 famille = 1 coopérateur) et donnera 3 heures de son temps par mois. En échange, il aura accès à des prix justes pour une très belle qualité de produits et participera au fonctionnement du lieu. Pour les clients non coopérateurs, les prix seront légèrement plus élevés, mais toujours très intéressants.

Quel a été le déclic pour ouvrir la Vracrie?

Personnellement, et mis à part toutes les réflexions quant à la pollution plastique, le fait de devoir faire minimum 30 km pour trouver un magasin sans emballage ; même si c’était seulement 1x toutes les deux semaines, c’était pour moi incohérent, d’autant plus que le Vully est un bijou de producteurs… ! La création de l’Association a été le tremplin pour initier ce projet que nous étions plusieurs à avoir à cœur, elle a permis de nous rencontrer et d’allier nos forces.

Franchement à l’heure actuelle, on en fait trop, peu ou pas assez niveau engagement local ?
Je pense sincèrement qu’on aurait beaucoup à gagner en relocalisant encore plus les ressources, en créant encore plus de lien sur notre lieu de vie. Le confinement a bien mis cela en lumière, pour nous c’était très sécurisant de trouver chez la maraîchère du bout de la rue ce que nous n’avions plus dans nos jardins. Dans notre quartier, les gens se sont mis en réseau pour s’entraider, il y a eu beaucoup d’échanges de plantons, de légumes, de matériel de bricolages, d’habits pour les enfants… Mon mari est en train de créer une liste d’objets pour les habitants de notre quartier, les gens qui souhaitent y participer mettent ce qu’ils sont d’accord de prêter et peuvent avoir accès à ce qui leur manque. Développer la résilience des régions et des villages est un enjeu majeur face aux crises climatiques et pétrolières qui se profilent. De plus, relocaliser crée du lien, de ces rencontres naissent des rêves, des utopies qui deviennent réalité !

Quelles activités proposerez-vous dans cette Vracrie ?
Au départ, il y aura déjà énormément de travail pour le comité et les coopérateurs afin de mettre en place le fonctionnement de l’épicerie qui devrait ouvrir au printemps 2021, je ne pense pas que nous pourrons proposer d’autres projets pendant environ une année. Mais il y aura certainement à terme des ateliers en lien avec le zéro déchet, la lacto-fermentation, des repair-café, une ressourçothèque…

Quels sont les futurs projets de la Vracrie ?
Faire des livraisons pour les personnes à mobilité réduite ? Ouvrir une deuxième coopérative dans quelques années ? Soutenir financièrement un producteur pour une labellisation bio ? Tout est ouvert, tout est possible… !

Je trouve vraiment hyper intéressant l’idée d’aider les gens à mieux consommer, à moins gaspiller et à partager. Quel a été le déclic pour créer une épicerie ? Ça ne serait pas le monde actuel par hasard ?
Clairement ! C’est bien plus large que l’ouverture d’un X-ième magasin en vrac, c’est une réflexion globale sur notre manière de considérer les ressources de la planète ; pour notre famille la prise de conscience a eu lieu il y a de nombreuses années, cela faisait longtemps que nous rêvions d’un mouvement citoyen car c’est difficile de faire changer les choses seul. Nous avions déjà changé notre manière de consommer et continuons de nous remettre en question : moins de viande, puis plus du tout ; moins de voyages à l’autre bout du monde, mais une vie quotidienne bien plus agréable ; moins de voiture mais plus de vélo (donc amélioration de la santé), etc. Pour nous, l’épicerie est dans la continuité de ce changement initié il y a longtemps.

Quel est le petit plus de la Vracrie ?

Le fait que ça sera la première épicerie participative dans le Vully, ouverte aussi aux non-coopérateurs.  Le concept nous a été généreusement partagé par le comité de l’épicerie Chez Emmy de Saint-Blaise (NE), qui l’a lui-même reçu de Système B à Neuchâtel. C’est cela qui est magique, tout est basé sur le partage, que ce soit le concept, la liste des producteurs, les statuts… L’important étant de faire changer les choses, pas de gonfler nos porte-monnaie. Une autre spécificité de la Vracrie est de s’insérer dans un mouvement de transition plus large, avec d’autres projets interconnectés.

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

Personnellement, ce sont les rencontres, les échanges, de mettre les gens en lien. C’est de voir aussi nos voisins, nos connaissances, être enthousiastes à créer « leur » épicerie, c’est de voir l’amour que les gens ont pour leur région, et c’est très fort ici !

Et que peut-on vous souhaiter aujourd’hui pour demain ?

Que notre région devienne la première commune en transition, à l’image de Totnes en Angleterre ? Une utopie à construire ! 

 Merci infiniment pour cette chouette rencontre et plein de succès à la Vracrie

http://lavracrie.ch/ - https://www.facebook.com/VracrieVully

https://www.instagram.com/la_vracrie/

Pour devenir acteur/coopérateur de la Vracrie : https://framaforms.org/participation-a-la-vracrie-1602242190

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