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Cueillir les larmes de la Montagne de Manuela Ackermann Repond

Bonjour Manuela, parlez-nous de votre nouveau livre Quelle est son histoire, son début etc etc ?

Bonjour Stefanie et merci de votre invitation à parler de ce 3e roman. Il traite de thèmes assez durs, comme la guérilla et la guerre verte en Colombie, l’oubli de sa propre histoire. En contrepoint, un lieu apaisant et un amour au long cours. De Genève à l’Équateur et à la Colombie, en passant pat Stresa, des années 1980 à 2018, ce livre se veut un voyage. Il serpente entre les lieux et les époques, entre les personnages aussi. On y suit tour à tour Eduardo, Diana, Antonio, Enero, Susanna, Juan et Ingakiparik.

Comment est venue l’inspiration pour écrire l’histoire de ce nouveau roman ?

L’idée de ce livre est venue d’un exercice d’écriture autour du dialogue. J’y ai imaginé Antonio et Diana faisant connaissance dans un parc de Genève. Diana entre en transe et crie le mot Cayambe (une ville et un volcan en Amérique du Sud). Ce roman a une histoire assez chaotique, il a bien failli ne jamais exister. Il a généré chez moi une infinité de doutes. L’intrigue m’a résisté longtemps, au point que je l’ai laissé reposer de longs mois. Les premières lignes (qui sont en réalité une partie du deuxième chapitre) ont été posées sur le papier en 2017 déjà et j’ai transmis le manuscrit en 2022 aux éditions Slatkine.

Est-ce que les personnages de votre livre sont fictifs ou réels ?

Ils sont parfaitement (ou imparfaitement, c’est selon) sortis de mon imagination. Je me suis cependant inspirée de témoignages pour créer un enfant soldat, par exemple. Certainement que de petites touches de moi ou de personnes réelles s’y sont glissées. On écrit bien que de ce qui nous touche.

Qu’a-t-il de plus que les autres cet ouvrage

De plus que mes autres romans ? Disons un serpent qui se glisse entre les pages et sept personnages qui s’alternent, alors que les premiers n’avaient qu’une voix narrative. En règle générale, je m’attache à ne pas comparer. Chaque livre est différent et c’est très bien comme ça !

Parlons un peu de vos goûts littéraires

Assez éclectiques, que ce soit de la littérature suisse, francophone, étrangère traduite, des romans en italien ou en anglais, des classiques. Je lis aussi des essais, des documentaires. Actuellement, j’ai plutôt envie de lire des choses positives, optimistes.

Est-ce que vous vous seriez vu dans un autre style d’écriture que celui actuel ?

Je ne suis pas à l’abri d’un changement de style. Si cela devait arriver, je me laisserais surprendre.

Quelles sont vos influences littéraires ?

Je vais citer des auteurs qui m’ont marquée : Guy de Maupassant, Anne Cuneo, Marcel Pagnol (je suis née le jour de sa mort), Marguerite Duras, Pearl Buck, Carlos Ruiz Zafón, Oscar Wilde, Khaled Hosseini, parmi beaucoup d’autres…

Imaginons un livre à 4 mains. Les vôtres et celles de ?

Une personne du passé qui me dicterait son histoire…

Votre livre de chevet actuel c’est lequel ?

J’en ai plusieurs, certains sont les bases de travail pour le prochain roman. On y trouve La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben ; Ivre de steppes, un hiver en Mongolie, de Marc Alaux et Je vous emmène, de Joyce Carol Oates. Je reviens souvent à Ainsi résonne l’écho infini des montagnes de Khaled Hosseini pour sa portée émotionnelle et la beauté des mots malgré la dureté de l’histoire.

Votre prochain livre parlera de quoi ?

J’ai plusieurs textes en cours, à des degrés d’avancement divers. Si celui que j’ai commencé il y a quelques semaines se termine un jour, il traitera de nature, d’enfance et d’attachement à un lieu.

Sans l’écriture la vie serait …. ?

Différente ! Mais pas sans création !

Un grand merci pour cet entretien et belle continuation littéraire

Merci à vous de mettre en lumière les auteurs suisses, et à vos lecteurs de leur intérêt pour nos ouvrages. Je vous souhaite de belles lectures à venir.

 

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