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Douleur d'Avion

Bonjour à tous comment allez-vous ?

Tout le monde va bien. Je me permets de répondre au nom du groupe.

 

Tout d’abord qui est qui et qui fait quoi ?

Ca va être la partie formelle de l’interview :
Michaël Golay : batterie
Sacha Stegmann : keyboards
Claudio Trinchera: percussions
Bruno Wüthrich : basse 
Steve Richard: guitare solo

Frank Bassi : chant + guitare 

Manque à cette liste notre sonorisateur / homme à tout faire et ami : Michel Weissbrodt

 

Comment vous vous êtes rencontrés ?

Steve et moi avons commencé la guitare ensemble quand on était enfant à l’Ecole Migros, mais le groupe a commencé lorsque Sacha et Ariel (premier guitariste du groupe) ont accepté d’enregister quelques maquettes de chansons que j’avais écrites au début des années 90. Nous avons connu Claudio, lorsque nous avons enregistré notre première cassette, Steve était à l’époque sonorisateur, il a ensuite été bassiste. Il a roulé ses amplis pour le groupe Reverend Smith avant de nous rejoindre en tant que guitariste solo il y a 10 ans. Bruno et Michaël ont intégré le groupe il y a une quinzaine d’année après avoir joué dans In Person (Bruno) et Revox Dei (Michael).

 

Un quart de siècle de carrière si c’est pas beau ça ! C’est quoi le secret de longévité, le secret du succès ?

Le respect et l’amitié

 

Parlez-nous de vos deux nouveaux titres «Le guerrier » et « est-ce que cela suffira » qui a écrit le texte et quelle a été son inspiration ?

Dans « le guerrier » j’ai voulu décrire le malaise d’une certaine jeunesse qui manque de repères et se tourne vers l’extrémisme et le djihadisme. Je ne porte volontairement pas de jugement, ce qui peut déstabiliser. Dans les refrains, je rappelle à travers 2 chansons de Dylan « Blowin’ in the wind » et «  Mr Tambourin man » qu’il était jadis possible de répondre à ce malaise de manière solidaire et pacifique. 50 amis ont accepté de participer au clip de cette chanson, réalisé de manière artisanale. Vous pouvez le visionner ici : https://www.youtube.com/watch?v=5enjTw8JHks&t=28s

« Est-ce que cela suffira » évoque les moyens de lutte contre le vieillissement et tout ce que certains d’entre nous serions prêts à faire pour rester jeunes. Botox, scalpel, perruque et amphétamines, tout y est. Le clip a été réalisé au smartphone à New York cet été.

Vous pouvez le visionner ici : https://www.youtube.com/watch?v=vrK3IYR2Fvc

Ces deux chansons, ainsi que d’autres infos et des photos se trouvent sur Facebook. Nous vous invitons à nous suivre et à nous soutenir: https://www.facebook.com/douleurdavion

 

Est-ce que si j’avais été musicienne vous m’auriez accepté dans votre groupe ou c’est seulement pour les mecs ?

Bien sûr, si un poste se libère. La condition est de ne pas être trop compliquée. DDA a d’ailleurs eu une bassiste, Francine Pellaud, et deux saxophonistes : Joëlle Hirschi et Céline Clénin. Nous avons gardé d’excellents contacts avec ces trois femmes qui ont accepté de participer au clip « le guerrier » avec leurs familles.

 

Thé ou café ?

Thé ??? On a 25 ans de moins que les Stones !

 

Studio ou live ?

Tous les groupes répondront live, c’est normal. Avec le temps le studio devient de plus en plus agréable. Michael, notre batteur, est sonorisateur de profession et nous enregistrons et mixons (surtout lui !) toutes nos chansons à la maison.

 

Concert intimiste ou gros festival ?

Concert intimiste on connaît et c’est super, mais on a beaucoup apprécié jouer devant beaucoup de monde au Chant du gros, au Mont Soleil festival et récemment à la Braderie biennoise

 

Vous sur scène c’est des good vibes et une énergie débordante et contagieuse, je me trompe en disant ça ?

Ca commence en général doucement. Etant donné que la majorité des chansons sont en français – un quart en espagnol et quelques refrains en anglais - les gens ont tendance au début à écouter les textes. Dès la deuxième partie ça commence à bouger et, en général, ça danse et bouge énormément en fin de concert.

 

Est-ce que vous vous seriez imaginés dans un autre style de musique, genre la musique classique ?

Le style de Douleur d’Avion est le dénominateur commun de tous les musiciens. Une sorte de mélange ska/rock/world/chanson. Nous écoutons par contre tous des choses différentes. Jazz/funk pour certains, Metal pour d’autres. Personnellement j’écoute volontiers les classiques de la chanson française : Brel, Brassens,... Classique ? je préfère l’écouter que le jouer. Il faut reconnaître ses limites.

 

Ça fait depuis un petit bout de temps que je me demande pourquoi vous avez choisi ce nom de scène Douleur d’Avion. Pourquoi ce nom scénique ?

C’était l’époque des Négresses vertes et de la Mano Negra, et il fallait trouver un nom en vitesse pour un concert que nous devions donner dans un club à Grenade, en Espagne. Je trouvais que ça sonnait bien. Ce nom est resté et, même s’il ne veut rien dire, on a fini par s’y habituer.

 

Quel est le message que vous voulez faire passer à travers vos chansons ?

Il serait prétentieux de vouloir faire passer un message. Le thème de la destruction de l’environnement est abordé dans « la Pacha mama », les droits de l’homme dans « una cancion », le conservatisme catholique dans « illusions », mais le but d’une chanson est de partager des émotions et de passer un bon moment ensemble. En tant que citoyen nous faisons des efforts : nous nous déplaçons surtout à vélo et nous trions les déchets, y compris au local de répétition. Je me vois cependant mal écrire une chanson là-dessus.

 

On est d’accord que l’inspiration pour l’écriture des textes, se trouve dans la vie quotidienne ou alors il y a un peu de vécu ?

Le fait qu’un jeune biennois parte se faire sauter à l’autre bout du monde pour l’Etat Ismaliste m’a interpellé et influencé pour écrire « le guerrier ». « Cruzando America » a été écrite en regardant défiler le paysage de la fenêtre d’un bus en Amérique du Sud. L’idée était de ne pas trahir ce que je voyais, mais de faire un travail descriptif. « Vida mia » a été pondue (c’est le cas de le dire) à la naissance de mon troisième enfant. Cette semaine-là, Bertrand Cantat tuait Marie Trintignant d’où le refrain «  una vida por una vida »,… Il y aurait des choses comme ça à dire pour chaque chanson.

 

Les garçons je vous offre un café sur une terrasse, on croise un artiste international hyper connu. Ce serait qui cet artiste ?

Oh, on a passé l’âge d’être groupie, mais je ne sais pas ce que répondraient les autres musiciens

J’ai adoré Elvis Presley, mais n’aurais pas voulu boire un café avec lui. Comme de nombreuses stars américaines il devait se prendre la tête et je préfère m’évader en écoutant « in the ghetto ».

Je dirais Manu Chao, il a l’air sympa.

 

Une première partie de rêve serait celle de …

Je profiterais du café avec Manu Chao pour lui demander.

 

3 grands rêves à réaliser dans le monde de la musique

Jouer avec mes amis, devant un public qui danse ou fredonne sur nos refrains, c’est ce dont je rêvais quand j’étais gosse.

 

Un rituel avant de monter sur scène ?

Une poignée de main. On est assez discret

 

Les garçons, comme dirait un certain Patrick, on se dit rendez-vous dans 10 ans ?

Même jour, même heure, mêmes pommes, on signe.

 

Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain

Tout le bonheur du monde, que notre chemin évite les bombes. Surtout par les temps qui courent. Entre le malade de Corée du Nord et l’arrogant de la maison blanche, on espère éviter le pire, ici et ailleurs.

 

J’ai été ravie de vous interviewer je vous laisse le mot de la fin .

Merci à vous, bonne chance pour votre magazine

 

Merci beaucoup et belle continuation.

 

Le site officiel du groupe :  www.douleurdavion.ch

 

Crédit photo : Douleur d'Avion 

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