Entretien avec Vincent Radureau
Bonjour Vincent parlez-nous de votre thriller comment est-il né ?
je venais de publier deux polars qui se déroulaient aux Etats-Unis, avec le basket NBA en toile de fond. J’ai adoré me balader dans l’Utah et dans les rues de Brooklyn pour ces deux premiers livres. Mais pour le troisième, j’ai eu envie de retourner dans une ville que je connais par cœur, que j’ai fréquentée si souvent au début de ma carrière de journaliste : Manchester. Et pour rester dans la veine du polar qui se partage entre société, médias et sport, j’ai choisi d’inventer une histoire avec le derby entre les Rouges et les Bleus en ligne de mire…
Quelle a été la source d’inspiration pour écrire ce livre ?
La source d’inspiration, c’est tout ce que j’ai pu vivre à Manchester dans les années 90 et au début des années 2000. J’avais aussi réalisé un documentaire pour Canal+, « Made in Manchester », qui était un portrait de la ville entre rock et foot, et dont je me suis souvent souvenu lorsque j’écrivais la plupart des scènes de ce nouveau roman.
Est-ce que les personnages du livre sont réels ou c’est de la pure fiction ?
C’est de la pure fiction pour l’essentiel de mes personnages. Mais dans le récit je fais quelques allers-retours avec le passé de Manchester, et là je convoque le souvenir de joueurs qui ont vraiment existé et fait vibrer les Mancuniens. Le premier d’entre eux est un Français : Éric Cantona, qui a fait les belles heures de Manchester United dans les années 90.
Pourquoi avoir écrit cet ouvrage ?
Parce que j’avais envie de retourner dans le nord de l’Angleterre, en pensée et en réalité. ça faisait trop longtemps que je n’avais pas marché dans ces rues bordées de petites maisons de brique, à entendre ces Angliches avec un accent à couper au couteau…
Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné l’envie de devenir auteur ?
J’ai toujours voulu consacrer une partie de ma vie à la création. Je dessinais beaucoup quand j’étais jeune, puis j’ai fait de la musique. J’avais un groupe de pop-rock avec lequel j’ai pas mal tourné, jusqu’à faire la première partie de Cali, par exemple. Et lorsque cette histoire-là s’est terminée, je me suis tourné vers l’écriture, pour continuer à créer, à raconter des histoires, mais d’une autre manière…
Vous dans le style hyper romantique ça l’aurait fait ou pas du tout ?
Ça le fait, sans hésiter ! J’ai même un manuscrit dans un tiroir qui est une comédie romantique dans l’univers des chaines d’information. J’aime beaucoup ce texte et j’aime aussi ce style, emprunté aux comédies à l’anglaise, du genre « Quatre mariages et un enterrement » ou « Love actually ». Eh oui, encore l’Angleterre…
Un livre à 4 mains ça se tente ou même pas en rêve ?
Hum… Pourquoi pas, mais pour moi l’écriture est surtout une aventure individuelle, un face-à-face avec soi-même…
Le syndrome de la page blanche on l’a déjà eu ou on l’aura jamais ?
Je touche du bois, mais je n’ai jamais eu ce syndrome, pour l’instant…
Votre conseil pour devenir auteur ?
Ecrire un, deux, trois manuscrits, et ne jamais désespérer si aucun éditeur ne semble s’intéresser à ce que vous faîtes. Chaque page écrite vous fait progresser, et votre tour viendra.
Le dernier livre que vous ayez lu c’était quoi ?
« Si j’étais vous » de Julien Green.
Le livre qui vous a le plus marqué dans votre vie d’auteur ?
« Le Château de ma mère » de Pagnol quand j’étais jeune. « Changement de décor » de David Lodge par la suite. De l’esprit, de l’humour. British, of course.
Votre prochain livre, il parlera de quoi ?
J’hésite encore. Si je reste dans la veine du polar avec le sport en toile de fond, alors j’aimerais bien aller du côté de Monaco, pour un grand prix de Formule 1 mythique…
Votre ouvrage en 3 mots ?
Manchester. Rock. Foot.
On se donne rendez-vous dans 10 ans avec un livre aussi passionnant que celui-ci ?
Dans 10 ans, si on me donne encore la possibilité de publier des livres, de raconter des histoires, alors je serai le plus heureux des hommes.
Merci beaucoup pour cet entretien et belle continuation littéraire