Image d'entête de l'article

Histoire de cinéma avec Julien De Almeida

Bonjour Julien comment allez-vous ? 

Et bien écoutez je vais bien je viens de terminer un petit court métrage qui s’intitule « Le Casting » avec Anthony Joubert, et je suis pris en tant que régisseur pour travailler sur un autre court métrage dans le Vercors. Donc pour l’instant ça va, pourvu que ça dure.

 

 

Tout d’abord qui est Julien de Almeida ?
Un rêveur qui n’avait qu’un seul souhait faire du cinéma et raconter des histoires. Seulement je n’avais pas assez confiance en moi peut-être parce que certaines personnes et en particulier dans le milieu scolaire, me faisait comprendre que ce chemin n’était pas fait pour moi que je ferais mieux de trouver un vrai métier avec un salaire fixe. Après dans la vie de tous les jours je pense être une personne qui reflète un peu les films que j’essaye de faire c’est-à-dire quelqu’un de sympa et de drôle tout en ayant une certaine rigueur dans le travail. J’essaye de faire à chaque fin de projet un bilan ce qui allait et ce qui n’allait pas pour pouvoir ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs

 

Votre parcours professionnel ressemble à quoi ?
Il est, je pense comme pour beaucoup de personnes qui essayent de devenir réalisateur et dieu sait qu’il y en a. C’est-à-dire on commence avec rien pour ma part c’était avec un simple caméscope, et pour le reste on prenait les copains pour faire les comédiens. Puis au fil des années on rencontre de nouvelles personnes qui sont aussi passionnées que vous et avec qui du coup vous avez envie de travailler. Alors vous commencez à vous concentrer de plus en plus à un seul poste celui de metteur en scène et vous déléguer le reste à votre équipe qui commence à s’agrandir. Pour mes premiers courts métrages faut dire que j’étais à tous les postes et c’est d’ailleurs pour ça que je me trouve dans ces films là très mauvais acteur car je n’avais personne pour me diriger. Puis aujourd’hui il faut avouer qu’avec le numérique la possibilité de réaliser un film et de le diffuser est beaucoup plus accessible qu’ il y a 20 ans. Maintenant rien qu’avec un simple iPhone vous pouvez avoir des images de fous et puis internet est un excellent moyen de communication et accessible à tous.

 

Vous en 4 mots …

- Sympa

- Ouvert

- Perfectionniste

- fidèle

 

 

L’idée de venir réalisateur est venue petit à petit ou l’histoire était toute écrite déjà ?
Non je l’ai toujours eu en moi mais c’était plus l’envie de devenir comédien qui prédominait, sans que je me rends vraiment compte. Notamment quand je regardais les films de Jean-Paul Belmondo je me mettais devant ma télé et j’essayais de l’imiter. Puis j’ai eu au début des années 2000, mon premier caméscope avec lequel dès que j’avais une occasion je le sortais et je filmais tout ce quil se présentait (anniversaire, vacance...) j’avais même essayé déjà à l’époque de faire des mini petites histoires. Je faisais le montage et j’incorporais la musique et je la mettais sur une vhs que j’ai d’ailleurs conservé toutes les copies. J’ai réalisé mon premier court métrage en fin de 3eme avec un collègue qui s’intitulait « Drôle de Contrôleur » (attention c’est culte mdr) et sur lequel j’ai pris un réel plaisir à écrire une histoire et d’essayer de la mettre en scène. Puis l’envie a grandit avec les années qui ont suivies.

 

 

L’inspiration pour trouver une histoire pour un court métrage, elle vient d’où ?
Cela dépend, étant donné que jusqu’à présent j’ai réalisé essentiellement ou presque des formats courts, l’inspiration part juste d’une situation ou d’un évènement. D’où ça vient je ne peux pas vous dire réellement, je pense qu’il faut juste observer son environnement et le noter dans un coin de sa tête pour pouvoir vite le remettre sur le papier. Après je ne vous cache pas qu’au fil des années qui passent je me mets de plus en plus la pression en essayant d’être dur avec moi-même. Par exemple pour mon dernier court métrage «  Le Casting » j’avais écrit trois autres scénarios que j’ai finalement jeté à la poubelle car pour moi ils n’étaient pas bons.

 

Parlons justement de votre nouveau court-métrage « Ticket Gagnant ». Vous me faites le Spitch ?
Ticket Gagnant c’est l’histoire de deux amis qui se donnent rendez-vous dans un bar. L’un est dépressif l’autre est là pour l’écouter. A un moment, l’un des deux personnages va acheter un ticket de loterie mais c’est l’autre qui le gratte sans que le premier le sache et se voit gagner une certaine somme d’argent et là tout démarre.

 

Pourquoi avoir choisi deux anciens Nous C Nous comme acteurs ? (Éric Massot et Manu Joucla)
La première chose c’est parce que je suis un grand fan des Nous C Nous. La deuxième parce que j’avais vraiment envie de travailler avec ces deux humoristes qui pour moi sont de très très bons comédiens. Ils sont d’ailleurs restés amis dans la vie et pour cause ils n’ont pas cessé de travailler ensemble depuis l’arrêt du groupe. D’ailleurs choses rares lorsque j’ai écris le scénario j’ai pensé déjà à eux pour jouer les rôles principaux, sans que je leurs propose quoi que ce soit. Et puis le fait qu’ils se connaissent dans la vie pour moi ajoutait de la crédibilité au niveau de leurs jeux pour le film. Pour moi c’était une évidence car je voyais mal qui aurait pu les remplacer. Mais ce court métrage m’a permis également de travailler avec un des plus grands compositeurs de musique de film du cinéma Européen qui est Monsieur Vladimir Cosma en personne. C’est à ce jour la rencontre professionnelle la plus importante de toute ma vie, c’est quelqu’un de vraiment formidable. Et ma collaboration avec les Nous C Nous ne s’arrête pas là puisque un an plus tard je réalisais avec Éric Collado « Les Arnaqués Anonymes ».

 

Si vous n’étiez pas réalisateur vous seriez
Je travaillerai dans le milieu horticole, notamment dans le domaine du paysagisme.

 

Est-ce qu’il y a un réalisateur que vous admirez ou pas ?
Si je dois en garder un seul ce serait Luc Besson mais j’en ai d’autres de tous genres qui m’ont beaucoup apporté et qui m’apporte encore et toujours, comme Steven Spielberg, Francis Veber, Gérard Oury, Tony Scott, Jean- Marie Poiré, Robert Zemeckis ou Sergio Leone. (La liste peut être encore longue)

 

Une anecdote de tournage à nous dévoiler ?

J’en ai énormément, c’est d’ailleurs pour ça que depuis peu j’essaye de faire des Making Of pour essayer de garder ses petits moments inoubliables. Après pour moi la plus grosse anecdote de tournage qui aurait pu être dramatique c’était pour moyen métrage (le plus long en terme de durée à ce jour) « The Tracers épisode 2 Sarah (2011)» Une scène de combat se déroulait sur un barrage qui n’était pas censée se mettre en marche. Au moment de la pause déjeuner on se cale sur le côté quand tout d’un coup je vois un de mes comédiens la bouche pleine qui me fait un signe de la tête en panique. Ce qui arriva bien arrive le barrage s’est déclenché le rendant absolument inaccessible et heureusement qu’on se retrouvait pas dessus à ce moment-là et surtout d’avoir pris soin d’enlever tout le matériel car ça aurait été dramatique pour l’avenir de ce film. Après sur Ticket Gagnant ce qui a été inoubliable c’ était la fin de la première journée de tournage où on s’est tous retrouvé l’équipe entière dans un restaurant et où on a eu des plus gros fous rires avec Manu et Éric.

 

 

C’est plus facile de réaliser un court ou un long métrage ?
Il faut se dire que plus le projet est long plus cela va nécessiter du temps, donc de la disponibilité et forcément de l’argent. Ah ce jour même si The Tracers 2 est considéré dans ma filmographie comme un long métrage, j’ai fait essentiellement des formats courts. Il faut d’abord passer par du court avant de se lancer dans le long ne serait-ce que pour savoir ce que vous valez en tant que metteur en scène. Il faut se faire la main, connaitre son équipe et faire confiance. Il ne faut pas oublier qu’un court métrage ne rapporte pas ou très peu d’argent c’est plus un moyen de se faire valoir pour des futurs producteurs si un jour vous voulez passer au long. Moi je ne vous cache pas que j’ai vraiment envie de franchir le pas et de réaliser mon film mais je ne veux pas que ça soit dans les mêmes conditions que pour un court.

 

Julien, je vous laisse le dernier mot
Comme je vous l’ai dit dernièrement, j’ai réalisé un mini court métrage qui participe au Nikon Film Festival et qui se nomme « Je Suis un Comédien » avec Anthony Joubert. Sur ce site on a la possibilité de voter au moins une fois par jour rien qu’en passant par Facebook. Tout vote et tout partage est bon à prendre.

 

 

Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?
Ce qu’on peut me souhaiter c’est de réaliser mon rêve, c’est d’arriver à passer la barrière de réalisateur de court métrage à celui de long et de pouvoir en faire mon métier à plein temps mais la route est encore très longue.

 

Julien De Almeida je vous remercie beaucoup pour cette interview, belle continuation.
Merci à vous.

 

Crédit photo : Txmix Films

 

Partager: