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Histoire de romans avec Gilles De Montmollin

Bonjour Gilles, comment allez-vous ?

 

Bien. Stimulé, excité par la sortie de mon sixième roman, Latitude noire, demain soir.

 

Vous en 4 mots ça donne quoi ?

 

Émotif, actif, primaire, du signe de la balance.

 

Votre parcours professionnel il ressemble à quoi ?

 

À un voyage dans un pays aux paysages et aux climats très variés, avec des moments de grand bonheur, de ceux qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Et des traversées de désert qui transforment les oasis rencontrées en enchantements.

 

Parlez-nous de votre tout nouveau roman road trip « Latitude noire »

 

Dans la veine des précédents, c’est avant tout un roman à suspense. Comme souvent, mais pas toujours, je m’y amuse à voyager sur la planète, en l’occurrence en Nouvelle-Zélande. Je voyage également dans le temps, puisque plusieurs scènes sont situées en 1941, avec une action principale en 2015. C’est aussi un épisode d’une vie que le narrateur voit comme ratée ; mais pourquoi devrait-il y avoir une fatalité dans l’échec ?

 

Le premier livre que vous ayez lu …

 

Je n’ai pas ce souvenir précis. Mais ça pourrait être Les Cigares du pharaon.

 

L’imagination pour écrire des romans ou des road trips, elle vient d’où ?

 

De l’envie de transformer une réalité pas toujours excitante pour vivre des aventures pleines d’émotions.

 

D’après vous le plus dire c’est d’écrire un roman ou écrire des nouvelles ?

 

Question difficile. Proportionnellement à sa longueur, une nouvelle peut exprimer davantage d’idées. Dans un roman, on est souvent plus proche du réel ; l’histoire comporte donc presque toujours des éléments accessoires, ou même des temps morts. À l’inverse, un roman donne une atmosphère, une profondeur aux personnages, une cohérence à l’histoire que n’offre jamais une nouvelle. En ce qui me concerne, je préfère lire des romans, et en écrire.

 

Vous allez vernir votre sixième roman. À force on a toujours cette appréhension ou on est zen avec le temps ?

 

Personnellement, je suis plus zen qu’avec le premier, pour lequel je pouvais craindre d’avoir pondu un navet, ou rêver – on a le droit, non ? – d’avoir créé un truc génial. Maintenant, je sais plus ou moins où j’en suis. Restent quand même une certaine appréhension et une certaine excitation. Et le bonheur de rencontrer de nouvelles réactions de lecteurs.

 

Dans quel registre êtes-vous le plus à l’aise, roman ou nouvelles ?

 

Même si, comme exprimé plus haut, j’éprouve davantage de plaisir à écrire des romans, je crois être aussi à l’aise dans les nouvelles. Certaines de mes lectrices (c’est plus rare chez mes lecteurs) ont d’ailleurs tendance à préférer mes nouvelles à mes romans. Ce qui ne me fait pas forcément plaisir !

 

Le syndrome de la page blanche vous l’avez connu ou pas ?

 

Non, dès le moment j’ai élaboré le scénario. Mais il me faut parfois gamberger pour l’établir.

 

Le style de livre que vous n’aimez pas du tout lire...

 

Les livres où l’auteur se plaît à étaler sa virtuosité stylistique – souvent remarquable – pour masquer un scénario minimaliste. Je sais que beaucoup de lecteurs aiment ce genre, qui a toute sa place dans la littérature. Mais peut-être pas dans ma bibliothèque.

 

Le livre que vous lisez actuellement.

 

Le scénario du film Stavisky, d’Alain Resnais, avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle-titre.

 

Ce qu’on peut vous souhaiter aujourd’hui pour demain

 

Un beau moment de partage.

 

Gilles je vous laisse le mot de la fin !

 

Je le laisse à Benno Besson : Le théâtre n’a pas de sens si ce n’est pas un plaisir, un plaisir à la vie. Je remplace juste théâtre par littérature.

 

Merci beaucoup Gilles de Montmollin pour cette interview et belle continuation littéraire.

 

Crédit photo : Tina De Montmollin 

 

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