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"Il était deux fois" de Franck Thilliez

Bonjour Franck Thilliez, merci pour cette interview, comment ça va ?

Bien merci. La sortie du roman se passe pour le mieux, les lecteurs sont au rendez-vous et l’histoire leur plaît, donc je suis un auteur heureux !

Parlez-nous de votre dernier thriller Il était deux fois. Pourquoi ce titre et comment est née l’inspiration ?

J’aime beaucoup ce titre, « Il était deux fois », parce qu’il y a une référence évidence aux contes (« Il était une fois… »), mais aussi parce qu’un mystère s’en dégage. Il y a la notion de répétition, de seconde chance, de renouveau, qui prend tout son sens quand on lit le roman.  Quant à l’idée de départ… Je suis passionné des sujets liés à la mémoire, et c’est encore dans ce domaine que j’ai trouvé mon bonheur. C’est en fouinant que j’ai découvert qu’il existait une amnésie très particulière, appelée amnésie psychogène atypique. Des cas très rares existent à travers le monde. Les personnes frappées par cette amnésie oublient tout un pan de leur vie, sans le savoir. Ils pensent avoir 25 ans, ils en ont 40. J’ai trouvé que c’était un terreau formidable pour construire un personnage très original…

Est-ce que vous vous inspirez d’autres auteurs de thriller pour créer une histoire ou pas ?

M’inspirer, non, car j’essaie toujours de créer des histoires originales. Mais je lis d’autres auteurs de thriller, évidemment, parce que c’est intéressant pour nourrir mon imaginaire et que j’aime simplement ce genre de lecture !

Il a quoi de plus ce thriller que les autres, il était deux fois ?
Ça, c’est aux lecteurs de le dire, c’est toujours difficile pour un auteur de se juger lui-même. Ce qui compte, c’est que j’ai ai mis toute mon énergie et tout le sérieux possible pour essayer de sortir une bonne histoire. L’essentiel, c’est de se donner à fond et d’avoir fait le boulot.

Avec tous ces thrillers à votre actif, on a le syndrome de la page blanche ou pas ?

Oui, toujours, le syndrome de la page blanche fait partie du processus d’écriture. Se retrouver face à une page blanche, c’est juste préparer le terrain à une écriture qui germe mais n’arrive pas encore à terme. Dans ce cas, cela ne sert à rien de forcer, il faut aller prendre l’air, faire autre chose, se distraire.

A vos yeux qui est LE meilleur auteur de thriller ? Pour moi c’est vous mais vous ce serait qui du coup ?
Merci, vous allez me faire rougir. Je vais me faire des ennemis si je réponds à votre question ! Disons que nous avons une bonne équipe d’auteurs français qui sont brillants dans ce genre !

Est-ce que les personnages de vos thrillers sont fictifs ou réels ?

Ils sont fictifs, mais battis sur des socles réels de personnages qui existent. Quand vous créez un personnage de flic ou de médecin légiste, il est préférable d’en connaître dans la vraie vie, afin que votre héros soit le plus crédible possible, loin des clichés.

Question un peu naïve mais j’assume, c’est le thriller qui est venu vers vous ou c’est l’inverse ?

Je suis allé vers le thriller par les films que je regardais quand j’étais ado, puis c’est le thriller qui est venu à moi, naturellement, au moment d’écrire.

Le dernier livre que vous ayez lu, il parlait de quoi ?

C’était « La vallée » de Bernard Minier, un très bon auteur de thriller ! J’ai passé un excellent moment avec son livre.

A votre avis qu’est-ce qui fait que vos livres plaisent autant ?

Une bonne intrigue, tordue et complexe, est importante, mais il faut aussi des personnages que l’on a enfin de suivre. L’empathie que dégage un personnage est pour moi la clé du succès d’un livre.

Est-ce que vous vous seriez vu dans un autre style littéraire que le suspens ou pas ? Genre Franck Thilliez qui écrit des romans d’amour ça l’aurait fait ?

Pourquoi pas, sait-on jamais. J’écris déjà de la BD pour les enfants/ados (La Brigade des cauchemars). Pour le moment, je m’épanouis dans le thriller, qui permet de raconter toutes les histoires que l’on veut, alors, je n’éprouve pas le besoin d’aller chercher ailleurs.

Imaginons un livre de suspens à 4 mains. Les vôtres et celles de Maxime Chattam, ça pourrait se faire ou ce serait compliqué ?

C’est toujours compliqué, pour des raisons de planning, d’idées, de style d’écriture. Pour écrire à 4 mais, il faut vraiment bien se connaître, les esprits doivent être sur la même longueur d’onde pendant des mois… Quand on regarde bien, souvent, les auteurs qui écrivent à 4 mains sont soit en couple, soit des amis d’enfance qui ne se sont jamais quittés…

Votre recette du bonheur c’est quoi ?

Profiter des choses simples, ne pas chercher à en avoir plus sinon on sombre dans une spirale destructrice. Et je dirai, être simplement en vie et en bonne santé.

Le prochain livre de Franck Thilliez, il parlera de quoi ?

Je garde la surprise pour le moment, c’est bien de laisser planer le suspense !

Dernière question à vous poser : que puis-je vous souhaiter aujourd’hui pour demain ?

Que mon cerveau continue à produire de bonnes histoires. Un auteur heureux est un auteur qui écrit !

Merci infiniment pour cette interview et belle continuation littéraire 

Merci à vous…

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