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Instant littéraire avec Claudine Candat

Bonjour Claudine comment allez-vous ?

En ce début d’année glacial, j’ai de la chance : je dispose d’une réserve d’espoir et d’énergie.

 

Vous en 4 mots …

Un Taureau d’avril, les sabots sur la terre ferme et les cornes dans les étoiles, un taureau têtu qui refuse qu’on piétine ses rêves

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Parlez-nous de votre livre « Elwig de l’Auberge Froide »

Un étrangleur rôde à la source du Danube et, en France, sur les bords du Tarn. L’enquête, occulte, s’appuie sur les hypothèses du plus ésotérique des pionniers de la psychanalyse, Carl Gustav Jung. Sous un soleil de plomb ou dans les brumes de l’Allemagne, enquêteurs, bourreaux et victimes affrontent leur destinée et les remous de l’histoire franco-allemande de 1805 à nos jours.

 

Le livre qui vous a le plus marqué dans votre enfance …

Le club des cinq en randonnée de la regrettée Enid Blyton.

 

L’élément déclencheur qui vous a donné envie d’écrire …

Dès que j’ai su écrire, j’ai voulu devenir écrivain, comme Françoise Sagan. Bien plus tard, après avoir écrit de la poésie et des sketches, je suis devenue romancière en couchant sur le papier les histoires de science-fiction que je me racontais la nuit quand j’allais trop mal.

 

L’écrivain ou l’élément qui vous inspire pour écrire des livres

C’est mon obsession pour un sujet qui me pousse à écrire parce que cela me semble soudain nécessaire. Ensuite, je lis toujours des livres traitant de thèmes identiques en me posant toujours la même question : qu’est-ce que moi, je peux apporter de nouveau et d’original quant au fond et à la forme ?

 

De tous les livres que vous avez écrits, lequel selon vous est le plus réussi ? Celui dont vous êtes le plus fier ?

Mon préféré est toujours celui que je suis en train d’écrire. Cependant, je suis fière quand des lecteurs me confient qu’ils ont ri tout du long en lisant « Diabolo pacte » mais aussi quand j’ai pu lire qu’en ayant refermé le livre, Elwig continuait à hanter le lecteur.

 

La valeur sûre au niveau littéraire actuellement

Je suis du même avis que l’éditeur de « Diabolo pacte » : « Le seul critique infaillible s’appelle Chronos ».

 

Le livre que vous avez détesté lire pendant votre adolescence …

Je me souviens surtout d’avoir été subjuguée par le Grand Meaulnes au point de le lire plusieurs fois.

 

L’écrivain que vous rêvez de rencontrer

J’ai eu le bonheur d’aborder Claudio Magris à Toulouse au moment où j’écrivais ce roman dans lequel le Danube joue un rôle de premier plan. J’étais intimidée mais je lui ai parlé de mon périple à vélo le long du maître-fleuve. Ce qui m’a marqué c’est que ce grand écrivain qui sortait d’une conférence éblouissante a semblé très touché quand je lui ai dit que son Danube était un livre merveilleux. Depuis, j’ai lu son œuvre et découvert sa ville, Trieste. À vélo natürlich.

 

Si je vous dis : « lire ressemble à regarder l’horizon. D’abord on ne voit qu’une ligne noire, puis on imagine des mondes », vous me dites ?

Ma passion pour le cylotourisme est née dans l’enfance, à force de fixer l’horizon du haut du cinquième étage. Je brûlais de découvrir ce qui se cachait derrière. Quand un livre me captive, j’ai toujours envie de voir ce qu’il y a derrière l’horizon, de découvrir des paysages différents du premier plan à travers les évènements et les facettes des personnages. Mon obsession d’écrivain tient à ça : donner envie de tourner la page, surprendre le lecteur qui franchit ma ligne d’horizon.

 

Si vous n’étiez pas auteure vous seriez …

Parapsychologue.

 

Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?

Un traducteur et un éditeur alémanique pour mon roman européen paru à Genève aux éditions Pierre Philippe.

 

Merci beaucoup Claudine d’avoir répondu à mes questions et belle continuation littéraire.

 

Crédit photo : Jean-Paul Audrerie

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