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Instant littéraire avec Pauline Libersart

Bonjour Pauline comment allez-vous ?

Très bien, et je suis très heureuse d’être avec vous aujourd’hui.

 

4 mots qui vous décrivent le mieux …

Rêveuse, travailleuse, obstinée et insomniaque !

 

Parlez-nous de votre trilogie de roman « Pari … »

Je trouve toujours étrange de parler de mes livres. C’est comme si la partie de moi qui les écrit n’était pas la même que celle qui répond à vos questions. C’est déstabilisant !

Pari entre amis, c’est l’histoire de deux adolescents qui s’adoraient, mais qui se sont rencontrés trop tôt, qui ont eu besoin de grandir pour se retrouver. Dans l’intervalle, la vie les a éloigné, et pas juste géographiquement (Ashley vit à New York et Josh à San Francisco). Ils ne sont plus du même univers, et la singularité de Josh fait qu’il est difficile à comprendre. Quand il propose à Ashley ce pari, très spécial, le lecteur ne sait pas si c’est un opportuniste, un salaud ou quelqu’un qui cache très bien ses sentiments.

Arrivée à la fin du tome, je ne souhaitais pas que cette histoire s’arrête au premier « je t’aime », je voulais aussi explorer « l’après ».

Pari entre amants et Pari entre amours sont nés de cette envie, et forment un tout indivisible. Ils parlent de la difficulté à s’adapter l’un à l’autre, à synchroniser deux vies très différentes malgré tout l’amour qui peut lier deux personnes, les épreuves qu’il faut affronter ensemble.

 

Cette trilogie de livres elle est tout public ou réservée uniquement aux filles ?

Aux filles… mais aux grandes filles ! Comme il était mentionné autrefois sur certains livres, c’est pour « un public averti » !

Quant aux garçons, ils pourraient sans doute y apprendre des choses intéressantes sur ce que veulent les femmes… et comment leur faire plaisir.

 

L’inspiration pour écrire elle vient d’où ?

D’ici, d’ailleurs, de partout. Une musique, un son, une image, un paysage… Il n’y a pas de règle. Il y a un « quelque chose » d’indéfinissable qui déclenche la machine. Et une fois que c’est parti, le scénario se construit à toute allure dans ma tête et les personnages deviennent une évidence, comme s’il s’agissait de gens que je connaissais déjà.

 

Question piège ou pas : la littérature, c’était mieux avant ou pas ?

Question pour question : qu’est-ce que la littérature ?

Est-ce cet art réservé aux érudits qui se glosent de leur savoir, hermétiques au reste du monde dans leur microcosme de l’entre soi, ou est-ce cet art d’écrire et de décrire les aventures humaines, les émotions, ouvert et accessible à tous ?

De mon point de vue, la première est toujours aussi imbuvable et pédante, arc boutée sur ses « élites », ses prix, ses suffisances, ses égos démesurés. Que de fabuleux auteurs de cette caste, en leur temps magnifiés par leurs pairs, sont depuis tombés dans l’oubli. Et c’est ce qui arrivera sans doute aussi à ceux d’aujourd’hui, ceux qui jugent la romance, le policier, la science fiction…, avec condescendance comme des produits commerciaux à peine digne de leur mépris.

La seconde, la littérature « populaire » a toujours existée, mais elle est en perpétuelle mutation. Elle a cette beauté de suivre les évolutions de la société, d’en magnifier les changements, de savoir en décrier les dérives. Elle est le révélateur d’une époque. Il y a du bon, du mauvais. Chacun doit faire son tri, c’est le propre de notre libre arbitre de savoir ce que l’on aime ou pas. C’est une matière vivante, foisonnante, passionnante.

 

Le livre qui vous a le plus marqué dans votre enfance …

Mes parents m’avaient offert un livre qui était un extrait des « Misérables », quand Jean Valjean va chercher Cosette et la sauve des Thénardier. Il y avait cette scène magnifique pour l’enfant que j’étais, où il lui offre « Catherine », la si belle poupée qui me faisait rêver. L’exemplaire était illustré, et je revois encore les gravures aujourd’hui quand je ferme les yeux.

 

L’élément déclencheur qui vous a donné envie d’écrire …

Le jour où j’ai su tenir un stylo… il fallait bien qu’il serve à quelque chose ! Après pendant des années, j’ai griffonné des bouts d’histoire, des petits scénarios.

Il a fallu du temps pour que j’acquiers assez de confiance en moi pour mener un projet à terme et que j’ose le présenter à un regard extérieur. Donc pour moi, pas de révélation, mais un long processus de maturation.

 

L’écrivain ou l’élément qui vous inspire pour écrire des livres

Euh… joker. Je n’ai pas de « modèle », de personne à laquelle je me rattache symboliquement, pas plus que de mouvement d’influence. J’écris de la romance parce que, à ce jour, c’est ce qui me plaît, c’est là que je m’épanouis. Un jour, je passerai peut-être à la littérature jeunesse, ou au roman noir. L’avenir n’est pas écrit.

 

La valeur sûre au niveau littéraire actuellement

Moi ! (rires) Plus sérieusement, j’adore Harlan Coben, et je viens de découvrir Gilles Legardinier, dont j’ai l’intention de lire rapidement toute la collection.

 

Le livre que vous avez détesté lire pendant votre adolescence …

« Paul et Virginie ». Ce fut un supplice. On n’a pas idée d’être aussi gourdes, empotés et complètement mous du genou, soumis aux événements que ces deux-là. Quand il tombe de la falaise(ou bien c’est elle ???), j’avoue m’être dit « enfin ! ». S’il y a une allégorie, une morale, une parabole dans cette histoire, elle m’est totalement passée à côté.

Je crois que c’est le seul livre que j’ai jeté à la poubelle de toute ma vie.

 

Est-ce qu’il existe une potion magique pour se démarquer de tous ces auteurs qui nous entourent ou pas ?

Si vous la trouvez, je la veux bien !

Je plaisante. En réalité, je n’en sais rien et je ne me pose pas la question. Ecrire est un plaisir, je m’amuse. Si d’autres prennent le même plaisir à me lire alors c’est génial…

 

Le syndrôme de la page blanche vous l’avez connu ou pas du tout on touche du bois ?

Il y a des jours où j’ai plein d’idées qui se bousculent et d’autres où c’est le désert total. Mais ces jours là, j’ai toujours de la relecture, du travail de fond à faire. J’ai la particularité d’avoir en cours d’écriture six à sept romans simultanément… (ça rend dingue mon éditrice pour gérer les plannings de publication).

Si on considère qu’un texte n’est jamais parfait, jamais terminé, le jour où je n’ai pas de matière pour créer un nouveau chapitre, j’en ai toujours une douzaine d’autres qui sont en attente d’être corrigés, et améliorés.

Je pense sincèrement que tant que je m’amuse avec les mots, tant que je ne me prends pas au sérieux, la page blanche me sera épargnée. Le jour où écrire deviendra une contrainte et une souffrance, il sera temps d’arrêter et de me remettre à la peinture.

 

Que lisez-vous actuellement ?

Je viens de terminer le dernier Georgia Caldera, mais la prochaine lecture devra attendre un peu (ce sera un Legardinier) car je dois rendre les corrections de mon prochain roman à mon éditeur.

 

Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?

De continuer à m’amuser et de distribuer du rêve dans un monde qui n’a rien de gai !

 

Merci beaucoup Pauline d’avoir répondu à mes questions et belle continuation littéraire.

Merci à vous.

 

Crédit photo : Pauline Libersart 

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