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Instant politique avec Liliane Galley

 

Bonjour Liliane Galley comment allez-vous ?

Je vais bien, je vous remercie et j’espère que vous aussi !?

 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

J’ai commencé mon parcours en tant qu’assistante sociale auprès du service de protection de la jeunesse du canton de Fribourg où j’ai suivi des situations d’enfants entre 0 et 18 ans. Puis je me suis tournée vers le domaine de la prévention des addictions auprès de La LIFAT qui, après sa fusion avec le Release est devenu REPER. J’y ai œuvré plusieurs années en tant que chargée de prévention puis responsable du secteur de prévention. Depuis 2011, je travaille à l’Office fédéral des assurances sociales, dans le secteur des Questions de l’enfance et de la jeunesse. Après la mise en œuvre du programme national Jeunes et violence, je me consacre désormais au renforcement des compétences médiatiques chez les jeunes dans un but de protection. Mon fil rouge est donc le soutien et l’aide à l’enfance et à la jeunesse.

 

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a mené vers la politique ?

Il n’y a pas un élément déclencheur particulier mais plutôt un intérêt pour les questions politiques et de société qui a grandi au fil des années, que ce soit au travers des rencontres et des discussions avec des personnes engagées en politique ou dans le cadre du MAS en administration publique que j’effectue actuellement à l’IDHEAP à Lausanne.

 

Si vous n’étiez pas dans la politique vous seriez …

Active de toute façon! J’aime découvrir de nouveaux mondes et connaître de l’intérieur comment ils fonctionnent. Je conçois la politique comme complémentaire à mes activités professionnelles et à mes engagements associatifs, dans le domaine social et culturel notamment.

 

Le parti politique avec lequel vous êtes en accord.

Je me sens bien à gauche en général et plus particulièrement en accord avec les Verts, qui défendent le développement durable et ses divers aspects écologiques, économiques et sociaux.

 

Est-ce que c’est facile de se faire une place en temps que femme dans le milieu politique ?

Je n’ai pas encore d’expérience personnelle à ce niveau mais je dois dire que les Verts sont particulièrement accueillants vis-à-vis des femmes. C’est le seul parti qui présente pour les prochaines élections un nombre plus important de femmes que d’hommes pour le Grand Conseil fribourgeois!

 

A votre avis , la première chose à changer au sein de Fribourg c’est quoi ?

Au niveau du canton, je pense qu’il est important de définir une véritable vision afin de positionner le canton à l’avenir. Avec une direction claire, il est plus facile de déterminer les investissements à effectuer avec la fortune accumulée ces dernières années. Pour cela, il est important de dépasser les conflits partisans afin de se concentrer sur les défis concrets à relever : intégration des étrangers, politique de mobilité soutenable, prestations de santé efficientes, économie dynamique et durable, etc.

En ce qui concerne la ville, il est important de la maintenir dynamique mais aussi agréable à vivre. Je pense qu’il est également important de soutenir les initiatives locales et la vie des quartiers car la dynamique doit venir des citoyens.

 

 

Quel est votre leitmotiv en politique ?

Durabilité et participation. Il est important de favoriser la participation de tous les acteurs concernés dans les décisions. En effet, les démarches participatives ont plus de chances d’être adaptées aux besoins et donc de déboucher sur des solutions durables.

 

Y a-t-il eu dans votre carrière des moments de doute ou ça été la sérénité totale ?

Je viens de me lancer en politique et je ne peux donc par parler de carrière ni répondre à cette question.

 

Quel est le sujet politique que vous abordez facilement avec votre entourage ?

Les questions d’écologie et de promotion de la santé. Pour ces deux sujets, il est certes important d’agir à l’échelle individuelle (changer ses comportements en termes de consommation, manger sainement, bouger suffisamment, etc.) mais la responsabilité individuelle se heurte à ses limites dans ce domaine. Il est donc important de veiller à mettre en place un contexte favorable aux comportements sains et écologiques. Et pour cela, l’Etat doit jouer un rôle régulateur et normatif.

 

Quelles sont à votre avis les mots pour convaincre une personne lambda de soutenir un parti plus qu’un autre ?

Tout dépend de la personne, de ses valeurs et de sa sensibilité. Il est plus important pour moi d’inviter les gens à s’intéresser aux questions politiques et à participer aux votations et aux élections plutôt que de les amener à voter pour un parti en particulier. Les domaines qui me tiennent à cœur (jeunesse, santé et écologie) sont des éléments transversaux que chaque parti tente de s’approprier. Ce qui fait la différence entre les partis, ce sont les valeurs véhiculées et vécues ainsi que les moyens utilisés pour parvenir à ses fins.

 

Vous êtes candidate pour le Grand Conseil Fribourgeois pour les élections du 6 novembre 2016, félicitations ! Dites-moi pourquoi je devrais voter pour vous et pas pour un de vos autres collègues …

Je suis une personne engagée et intègre, je me préoccupe du bien de tous et pas seulement d’une partie de la population. Je privilégie une vision à long terme tout en tenant compte de la réalité du moment. Je prône une vision ambitieuse mais je veille à prendre les gens là où ils en sont.

 

Une baguette magique pour changer 3 choses en politique au cœur de Fribourg

Les baguettes magiques n’existent pas. Mais je dirais qu’il est important d’avoir une vision à long terme, de tenir compte du bien de tous et de mettre l’humain au centre des décisions.

 

Quel genre de musique écoutez-vous dans la vie non politique ?

De la musique classique surtout, du jazz et de la musique française, un peu de rock également.

 

On vous souhaite quoi aujourd’hui politiquement ?

Un bon début, du courage et pas trop de désillusions…

 

Liliane merci beaucoup pour cette interview et belle continuation.

 

Crédit photo : Francesco Ragusa

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