
L'écriture avec humour et passion avec Thomas Raphaël
Bonjour Thomas, comment allez-vous ?
Comme à la fin des vacances d’été : après avoir été amorphe, mon imagination commence à se réveiller…
Parlez-nous de votre livre Pour un soir seulement…
C’est le journal intime de Julie, 30 ans, célibataire sans aucune confiance en soi, qui apprend à assumer son propre désir, son propre plaisir… Au début de l’histoire, on lui découvre un anévrisme au cerveau. Ca déclenche une révolution intérieure : la peur de l’opération qui approche – qui a une part de risque – la pousse à vivre en accéléré et à oser des choses qu’elle n’a jamais osé auparavant…
L’élément déclencheur qui vous a donné envie d’écrire ?
Pas d’élément déclencheur au sens strict, mais la découverte diffuse qu’écrire permet de vivre plusieurs vies en une : la vôtre et celle de vos personnages. Et le plaisir intense que ça produit... Raconter des personnages, c’est un peu se multiplier soi-même… J’aime beaucoup ça.
Quel est le livre dont vous êtres le plus fier ?
Chaque livre m’a apporté des fiertés différentes. J’aime La Vie Commence à 20h10 pour l’énergie et le rythme de l’histoire. Dans Le Bonheur Commence Maintenant, j’aime les résonnances entre les destins des trois héros et leur solidarité. Dans Pour un Soir Seulement, le personnage de Julie est de loin celui dont je regrette qu’il soit imaginaire : on serait tellement amis, Julie et moi…
Le livre qui vous a le plus marqué dans votre enfance ?
J’étais déjà adolescent, mais Les Chroniques de San Francisco ont eu un gros effet sur moi. J’ai découvert comment des personnages, un univers d’auteur, pouvaient résonnait en vous et vous donner de l’énergie que vous transformez dans votre propre vie.
Le livre qui vous a ému, vous a mis une claque ?
Naked, de David Sedaris. Autant d’humour et de sensibilité à la fois, je n’avais jamais vu ça.
L’écrivain que vous rêvez de rencontrer ?
Ben… David Sedaris, du coup !
Si je vous dis : « Lire ressemble à regarder l’horizon. D’abord on ne voit qu’une ligne noire, puis on imagine des mondes ». Vous me dites ?
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle l’idée que tous les livres ne sont pas faits pour être lus n’importe quand… Un roman, c’est une rencontre qui doit coller à un moment de notre vie. Ce que je veux dire, c’est que, parfois, on regarde l’horizon et on ne voit rien de spécial – on n’a pas la tête à ça, ce n’est pas le bon paysage au bon moment… Et puis, une autre fois, devant le même paysage, quelque chose se passe, ça vibre… C’est comme avec un livre : il faut le prendre au bon moment pour arriver imaginer les mondes qu’il contient…
Le sujet de votre prochain roman ?
Je crois que le prochain sujet, ce sera… moi !
3 vœux à réaliser ?
Il me semble que si on mentionne un vœu à haute voix il ne se réalise pas… Vous voulez vraiment me faire prendre ce risque-là ?
Thomas, merci beaucoup pour cette interview !
Crédit photo : Astrid di Crollalanza