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Le Chat d'Olivier Chapuis

Bonjour Olivier comment allez-vous ?

Pas mal pour un mois de novembre, merci

 

Nouveau livre à votre actif, Le Chat, comment il a vu le jour celui-ci ?

En 2011, à travers mon besoin d’évoquer la violence cachée, tue, celle qui mine les familles et fabrique les crimes dont on parle dans les médias.

 

Où vous avez été cherché l’inspiration pour ce livre là et pourquoi l’avoir intitulé ainsi ?

J’ai puisé en moi, comme la plupart des auteurs le font, pour créer une fiction, des personnages, des situations inspirées de mon enfance ou de celle de mon père, mais passablement transformées, exagérées – la réalité n’est jamais très intéressante telle quelle, il est nécessaire de la bricoler un peu.

 

Concernant les personnages, comment sont-ils nés ? Imagination ou réalisme ?

Les deux. J’ai des modèles, je me suis documenté sur les femmes battues, puis j’ai invité la fiction. Mes personnages n’existent pas, même le chat – je n’ai jamais possédé d’abyssin.

 

Pourquoi avoir traité ce sujet-là et pas un autre ?

Parce qu’il me touche davantage qu’un autre.

 

Concernant les personnages, pouvez-nous nous dire quels sont les problèmes qu’ils rencontrent ?

D’un côté, nous avons Fabienne, battue par son mari, de l’autre nous avons Nathan, qui subit la tyrannie psychologique parentale. Tous les deux vont devoir s’adapter pour survivre et pour s’en sortir (ou non), le mari de Fabienne et les parents de Nathan vont devoir se remettre en question (ou non).

 

Avec les nombreux livres que vous avez écrits, lequel est le plus abouti, le plus perso ?

« Le chat », sans doute.

 

Noir ou blanc ?

Gris

 

J’ai lu votre livre avec attention et j’ai adoré comme d’habitude. C’est quoi la recette pour écrire un bon livre ?

Savoir ce qu’on y met et pourquoi, élaborer une bonne histoire, y incorporer sentiments et émotions, créer des personnages profonds et solides, trouver un style, un ton, une structure – ne pas trop secouer avant l’emploi. Ça semble facile, non ? J

 

Dans le monde littéraire, s’il y avait une chose à changer, ce serait quoi ? Moi je dis la valorisation des auteurs suisses, et vous ?

Je vais me faire incendier, mais voilà : interdire la publication à compte d’auteurs, qui est une arnaque totale, et diminuer l’autopublication, qui jette sur un marché déjà saturé bon nombre de livres sans aucun intérêt car tout le monde croit avoir une bonne histoire à raconter, ce qui est sans doute vrai, mais tout le monde pense pouvoir la raconter avec originalité et émotion, ce qui est illusoire.

 

Un livre à 4 mains ça vous tente ou pas ?

Non. Seul avec moi-même, c’est déjà assez difficile…

 

Une terrasse de café, chez soi ou un pays étranger ?

Les deux, du moment que je me sens bien là où je suis.

 

Ecrire pour soi ou pour les autres ?

Pour soi, d’abord – l’écrivain n’est pas plus altruiste que les autres humains – ensuite pour les autres – qui pourrait faire autant d’efforts en sachant que personne ne lira… ?

 

Avec les nombreux salons dédiés aux auteurs durant l’année, vous avez un coup de cœur pour un salon ?

En Suisse, celui de Fribourg (salon du livre romand). En France, j’ai participé à la première édition d’un salon en Bretagne, à l’ambiance chaleureuse et conviviale, que j’ai adoré.

 

Un auteur à l’avenir prometteur en ce moment

Adeline Dieudonné

 

Un auteur étranger à qui vous aimeriez puiser l’inspiration

J’essaie de la puiser en moi, mais je dirais Jean-Philippe Toussaint

 

Si prochain livre il y aura, quel en sera le sujet ?

Trois projets en cours : un sur mon père, un sur notre rapport aux champions sportifs et un sur la rupture amoureuse à travers les tribulations d’un homme et d’un cadavre…

 

Niveau littéraire, on est bien comme ça ou c’était mieux avant ?

Personne ne fera jamais mieux que Victor Hugo…

 

J’ai posé trop de questions Olivier je vous laisse le mot de la fin.

Merci et vive la lecture – sans elle, plus d’écriture.

 

Merci beaucoup et belle continuation

 

Crédit photo : Didier Jordan

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