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Le dernier Truand de Ben Choquet

Bonjour Ben comment allez-vous ? Parlez-nous de votre livre Le dernier truand ! 

 Je vais très bien, je reviens d’une semaine de congé ! Le dernier truand, c’est mon dernier roman publié chez Kennes Editions où on suit deux enquêtes croisées l’une menée par Tuco, ancien flic et l’autre par Claire, qui l’est toujours. 

Racontez-moi comment est-il né ce thriller, l’inspiration, la création des personnages, l’intrigue. 

De la vision d’un crash d’avion au fond de mon jardin ! C’est de cette idée saugrenue que tout est parti. Mon inspiration vient surtout du cinéma et si Vengeances et Mat, mon premier roman, était plus inspiré de blockbuster à l’américaine, Le dernier truand puise lui ses sources dans le polar noir à la française avec une touche de western spaghetti puisque Tuco est inspiré du personnage d’Eli Wallach dans le bon, la brute et le truand, film cultissime de Sergio Leone. Au sujet des intrigues, l’une provient de la colonisation et des conflits qui en découlent car si elle est terminée d’un point de vue territoriale, c’est encore loin d’être le cas au niveau économique et c’est quelque chose que j’avais envie d’aborder. L’autre est liée à l’affaire Dutroux. J’étais adolescent à cette époque et j’avais, comme chacun, été marqué (le mot est faible) et quand je vois que certains protagonistes ont aujourd’hui retrouvé la liberté et que régulièrement on parle d’une libération de ce monstre, j’ai imaginé cette histoire de tueur en série de bourreaux d’enfants. Parallèlement, le fil conducteur Vengeances et Mat et de Le dernier truand, c’est la perte d’un enfant (sans raison criminelle) et la manière dont cela bouleverse et affecte le sens des valeurs et des émotions…c’est malheureusement quelque chose que j’ai vécu personnellement. 

De tous les livres que vous avez écrits lequel est le plus abouti, celui dont vous êtes le plus fier ? 

N’en ayant écrit que deux, difficile de choisir. 

Le syndrome de la page blanche on connaît ou pas ? 

Non. Je n’écris que par plaisir donc si ça ne vient pas, ça viendra plus tard. 

Est-ce qu’un jour dans votre carrière vous vous êtes dit : « j’arrête tout je me reconverti j’exerce un autre métier » ? Ou pas ? 

Régulièrement quand je vois ce qui se passe dans le monde, je me dis que j’irais bien pêcher la langouste à Copacabana ou pêcher le saumon en Alaska. 

Vous dans la peau d’un auteur de livres romantiques à l’eau de rose c’est possible ou pas ? 

A l’eau de rose, non mais une histoire d’amour, oui même si celle-ci finirait mal. 

Question naïve mais j’assume, c’est le thriller qui est venu à vous ou c’est l’inverse ? 

C’est un peu comme demander qui est venu le premier entre la poule et l’œuf. 

Quelles sont vos influences nationales ou internationales dans le monde du thriller ? 

Je vais surprendre mais je ne suis pas un lecteur de romans. Je lis de la BD et de la non-fiction mais je ne prends pas de plaisir à lire de la fiction, j’ai besoin de visualiser et donc préfère la BD ou le cinéma. 

Dès lors, mes influences sont plutôt du côté de réalisateur cinéma comme Christopher Nolan, Guy Ritchie, David Fincher, Olivier Marchal, Cédric Jimenez et du côté des scénaristes BD : Tome ou Matz par exemple. 

Être sous les feux des projecteurs ou être soi tout simplement ? 

Être soi. 

Le premier thriller que vous ayez lu, vous vous en souvenez ? 

Les dix petits nègres d’Agatha Christie que j’ai beaucoup aimé même si imposé par l’école et en lecture spontanée : Les rivières pourpres. 

Ecrire à 4 mains ça se tente ou pas du tout ? 

Je l’ai déjà fait pour la première partie de Vengances et mat. Si l’expérience d’écriture fut intéressante, la suite le fut moins. 

Le prochain thriller, il sera sur quel sujet ? 

Dans l’idée, c’est une trilogie inversée autour de Claire, mon personnage principal et de Charleroi mais j’aimerais cette fois, après le terrorisme ou un tueur en série, écrire sur le Traffic de drogue  

Dernière question à vous poser : On se donne rendez-vous dans 20 ans avec un thriller hyper passionnant comme vous savez si bien le faire ? 

Ca dépendra de Poutine… 

Un grand merci Ben Choquet pour cette interview et belle continuation littéraire. 

 

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