Les ailes du courage de Pascalle Nicod
Bonjour Pascalle comment allez-vous ?
Ici et maintenant, je peux affirmer que je vais bien … enfin !
Vous en 4 mots …
Sensible, spontanée, altruiste, authentique et rêveuse !
(Cinq mots car je ne suis bien qu’avec les nombres impairs)
Parlez-nous de votre livre Les Ailes du Courage
Plus qu’un livre, un message qui exprime l’espoir que quoi qu’il nous arrive, il est possible de s’en sortir. Avec courage et abnégation, un jour à la fois, un pas plus loin que nos doutes, oser le défi de dire voire de crier nos souffrances ! Je l’ai fait, je l’ai transcrit ! Je dois reconnaitre qu’il n’a pas été facile de l’écrire. Bien des fois, j’ai été obligée de faire une pause afin de me recentrer, de récupérer une sorte de respiration. Ce témoignage m’a permis de naitre et non pas de renaitre car, je n’étais rien, je n’existais pas, je n’étais qu’en latence de devenir la femme que je suis maintenant et qui sera demain …
Traiter ce sujet-là, ça été un besoin, une envie, ou une nécessité absolue voire une délivrance ?
Comment dire ? Le premier livre que j’ai écrit « Envie de naitre, n’être que soi !» a été une délivrance. Poser un lourd fardeau qui étouffait le peu de souffle de vie qui me restait … « Les ailes du courage » m’ont aidée à mieux comprendre le sens des épreuves qui ont jalonné mon existence. La nécessité de me raconter à pris naissance dans mon désir de me reconstruire, de laisser le passé à sa place et de me plonger dans l’ici et maintenant. J’ai ressenti ce besoin de redonner de ce que j’ai reçu et plus que tout, de dire que rien ne doit entraver cette certitude que « OUI » nous avons le droit légitime d’être respecté …
Le livre qui vous a le plus marqué dans votre enfance …
Le livre de Cécile Aubry « Belle et Sébastien » …
L’élément déclencheur qui vous a donné envie d’écrire …
J’ai commencé à écrire petite fille. Je n’ai jamais arrêté. Je crois que le déclencheur a été ce besoin d’exprimer ce que je n’osais dire à haute voix. Il est vrai que chez moi on ne pouvait pas se plaindre, on ne s’exprimait pas, on obéissait, point c’est tout. Alors, je n’ai trouvé que l’écriture comme moyen d’expression mise à part la composition musicale et la peinture que j’affectionne. Très vite, elle est devenue ma seule amie, mon autre moi. Le monde de mes rêves et de mon imagination, en permanente ébullition, transposé en mots puis en phrases, a permis le réel de ma vie et ce, grâce à elle. L’écriture a été le vecteur positif permettant que je sois encore de ce monde …
L’écrivain ou l’élément qui vous inspire pour écrire des livres
L’Ecrivain qui a ébloui ma sensibilité dans la résonance de son écrit a été le conte de Lautréamont, Isidore Ducasse. Son œuvre « Les Chants de Maldoror » ont ouvert les portes de mon âme dans le sens que j’ai osé être en osmose avec ce qu’elle contenait. Ce que j’écris n’est peut-être pas toujours aisé à lire mais, c’est l’essence même de mon authenticité …
Est-ce qu’il y a eu à un moment donné, des doutes, une envie de tout arrêter ou pas ?
Des doutes ? Non ! Arrêter ? Jamais ! Mais, j’ai longtemps caché mes écrits au monde car, on m’a convaincue qu’écrire ne servait à rien et surtout pas à remplir les assiettes. C’est une merveilleuse prof de français qui m’a encouragée à oser le défi d’offrir au monde ce que mon cœur renfermait de vérités …
La valeur sûre au niveau littéraire actuellement
Pour moi, la seule valeur sûre représente l’impact positif que peut avoir un partage manuscrit. Même si une seule personne se sent aidée par ce que je veux transmettre, l’aventure en valait la peine …
Le livre que vous avez détesté lire pendant votre adolescence …
A l’école, celui des mathématiques … MDR
Michel Bussi, Harlan Coben, ou Marcel Pagnol ?
Marcel Pagnol …
Si je vous dis : « lire ressemble à regarder l’horizon. D’abord on ne voit qu’une ligne noire, puis on imagine des mondes », vous me dites ?
Lire exulte ce segment noirci de par notre ignorance. S’en suit une déferlante émotionnelle d’un camaïeu sensoriel, infinie couleur contrastée de l’espoir d’un renouveau, transhumance de rêves induits de par notre seule volonté. Se laisser porter par le sens de nos émotions, s’engouffrer dans le commencement d’une autre compréhension en se laissant convaincre de son évidence. Juste savourer l’instant, juste se confondre avec l’auteur en espérant seulement qu’à la fin et seulement à la fin, on en sortira idem et capable d’envie de se retrouver …
Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?
Que du bonheur … De vivre pleinement en accord avec celle que je suis désormais. Peut-être aussi la possibilité de concrétiser mon rêve de venir en aide aux personnes en souffrance … Et plus que tout, de continuer à noircir milles et une page de mon imagination débordante. En un mot comme en cent : d’être MOI !
Merci beaucoup Pascalle d’avoir répondu à mes questions et belle continuation littéraire.
Crédit photo : Olivier Lovey