Les Chardons Bleus de Phillipe Dubath
Parlez-nous de votre nouvel ouvrage, son histoire, ses débuts, etc…
« Les chardons bleus » sont nés d’une longue amitié avec Raoul, homme de la montagne, qui a notamment créé il y a plus de trente ans la buvette de la Saletta, au -dessus des Paccots, à 1500 m d’altitude. Ce lieu attachant, qui bénéficie d’une vue et d’un paysage somptueux - l’un des plus beaux que j’ai rencontrés - est situé au pied de la Dent de Lys, qui me fascine depuis le premier jour où je l’ai vue. C’est au cœur de décor, de ce théâtre, qu’est survenu un incident, un fait divers qui m’a inspiré parce qu’il soulignait, dans son déroulement, les risques et les valeurs de la vie en altitude, en lien avec la paysannerie montagnarde. J’aime les histoires, j’aime les raconter, et celle-ci m’a semblé incontournable. Elle m’a permis de rendre hommage à des êtres et des choses dont je pense qu’ils forment le ciment de notre société et donc de notre pays.
Comment est venue l’inspiration pour l’écriture de ce livre ?
C’est sans doute mon esprit de journaliste curieux de la vie des autres, qui m’a poussé, au-delà de l’amitié à faire un livre de cette histoire. Cela a été possible grâce à mon ami Michel Moret, patron des éditions de l’Aire, compagnon fertile de mes modestes aventures littéraires. Il est brusquement décédé peu après sa parution, je regarde donc ce livre avec d’autant plus d’affection et de reconnaissance. Dans le même élan, Michel avait publié un autre ouvrage de mon inspiration, « Les coquelicots après la pluie », récit autobiographique dont je suis également très fier, et dont des lectures ont été données sur scène. Ces deux livres, pour moi, forment avec « Zidane et moi », qui a reçu le prix Lettres Frontière, et « Martha et autres histoires vraies » le trio qui me ressemble et me révèle vraiment.
Imaginons un livre à 4 mains, les vôtres et celles de… ?
Je me vois mal écrire un livre à quatre mains, car je suis, dans mes moments d’écriture, et je dis cela sans me prendre au sérieux, avide de tranquillité et attaché à ma liberté d’écrire comme j’en ai envie, ce que j’ai envie.