
Livre, voyage, musique, passion et ... Yves Gaudin
Rencontre avec Yves Gaudin
Il y a dans notre vie, des petits bonheurs et des petites merveilles littéraires. Il y a peu de temps de cela j’ai rencontré Yves Gaudin un écrivain originaire d’Ayent (ce sont les valaisans que j’aime le mieux). Passionné, voyageur et aimant un très bel art qui regroupe l’écriture et la musique. Auteur du livre « trop tard pour mourir », il a pris un petit bout de son temps pour répondre à mes questions.
Bonjour Yves Gaudin comment ça va ?
Pour le mieux. Même si on sait tous comment ça fini.
Parlez-nous de votre livre, pourquoi ce titre « trop tard pour mourir » ?
C’est l’histoire d’un homme qui se retrouve enfermé dans le container qui devait transporter ses affaires au bout du monde. Et qui, ainsi, ne peut faire autrement que de rembobiner le fil de sa vie, et de réaliser qu’il eût sûrement été préférable de mourir avant, plutôt que d’être ainsi confronté à lui-même et à ses démons. C’est en somme une sorte de huis clos à ciel ouvert qui me permet de poser quelques questions existentielles.
Est-ce l’écriture qui est venue vers vous ou est-ce l’inverse ?
C’est clairement l’écriture qui est venue me voir. Mon truc à moi, c’était la musique et la psychologie. C’est d’ailleurs tout le dilemme : comment retranscrire avec des mots ce que la musique et la « folie » expriment avec des émotions.
Le premier livre que vous ayez lu …
Le Petit Prince. Ca sera peut-être le dernier aussi.
L’endroit idéal pour se mettre à écrire …
La planète terre, pour l’aspect matériel. Tout autre endroit pour l’inspiration.
Si je vous dit voyage vous me dites ?
Le voyage n’est en somme que la possibilité de vérifier qu’à l’étranger nous ne sommes pas étranger à l’étranger qui est en nous. Il nous rend universel et intemporel, il nous ouvre sur l’autre et sur soi. C’est pour cela qu’il forme la jeunesse.
L’auteur le plus en vogue, le plus talentueux selon vous c’est qui ?
Je vous dois une confession. Je ne m’y connais pas du tout. La littérature ne m’a jamais attiré auparavant. C’est bizarre, je sais. Je n’ai pas de modèle, pas d’influence. Donc là, je rattrape le temps perdu. Je lis un peu tout ce qui me tombe sous la main. On me parle de celui-ci, de celle-là. Plusieurs auteur-e-s de notre pays d’ailleurs. Les talents y sont nombreux.
Les premiers fans d’Yves Gaudin sont :
Ma famille. Même si les tabous et les non-dit de mon enfance l’ont quelque peu déroutée. Mais je suis content de n’avoir fait aucune concession car s’il difficile de commettre le meurtre du père, il est encore plus dur de tuer l’enfant imaginaire que l’on représente aux yeux de sa mère.
Ce qui vous inspire pour l’écriture d’un livre
Mes formations, mon passé, mes rencontres. Tout en somme. Comme si ma vie n’avait été là que pour remplir mon imaginaire. C’est la raison pour laquelle j’admire ces jeunes auteur-e-s qui remplissent pourtant des pages, souvent belles et chargées d’émotions.
Le meilleur livre de tout les temps est signé ?
Jean-Sébastien Bach. Toccata et fugue en ré mineur. Il y a tout. Du premier cri jusqu’aux soubresauts finaux. Sinon, Céline, le Voyage au bout de la nuit.
En ce moment vous lisez quoi ?
Votre questionnaire. Et je l'aime bien
Pourquoi il est trop tard pour mourir ?
Pour réaliser que le poids de la mort est aussi mince que la légèreté de la vie. Une deuxième chance en quelque sorte.
Si je vous dis évasion vous me répondez …
Risque. C’est risqué de s’évader. Tous les récidivistes vous le diront. Même si c’est la voie royale pour toucher le sublime.
Que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ?
Tomber sur une personne en train de lire « Trop tard pour mourir ». Comme une consécration.
Yves Gaudin, je vous remercie beaucoup pour cette interview et je vous souhaite plein de belles choses pour votre avenir littéraire.
Merci à vous.
Crédit photo : Christian Hofmann