
Nouvel album pour le groupe Borderline
Bonjour à tous, ravie de vous retrouver. Vous vous re présentez histoire de me faire un rafraîchissement de mémoire ?
Greg
Borderline est un groupe éclectique de Lausanne, formé en 2013, et aux influences rock, blues, world. Au violon nous trouvons Mathilde, Laura au vocal, Ramon à la guitare et moi-même – Greg – à la batterie.
Notre premier album électrique « Welkome » est sorti en 2015 et suite à cela, le groupe a fait une vingtaine de dates en Suisse, dont le Z7 de Pratteln (2000 pers), l’Amalgame à Yverdon et un showcase à la Fnac.
Puis est sorti « Theatre », 2ème opus électrique, qui a conduit le groupe sur une vingtaine de scènes suisses comme : le Z7 de Pratteln, le Riverside Openair d’Aarburg (+5000 pers) ou encore le Montreux Jazz.
En 2017, Borderline a opéré un changement d’ambiance avec un 3ème album acoustique cette fois-ci. « Across the Rainbow » a permis au groupe de dépasser les frontières suisses avec une tournée internationale importante : New York, Las Vegas, Los Angeles, Pékin, Hong-Kong, Dubai, Reykjavik, Toronto, Prague, St Petersbourg…….
Enfin, depuis le printemps 2019 Borderline a entamé un nouveau chapitre avec les sorties des singles « Nomad » et « Run around » - enregistré à Nashville -, la préparation et la sortie de son 4ème opus « ETNIA » et une tournée internationale : Londres, les Etats-Unis, Madrid…etc.
Nouvel album à votre actif qui va bientôt sortir ? Alors heureux ?
Ramon :
Effectivement, notre 4ème album « ETNIA » sort le 13 mars. Nous sommes véritablement heureux de pouvoir enfin partager avec le public, et sur scène, le résultat de plusieurs mois de travail. Nous nous réjouissons de faire découvrir ce nouvel opus lors de notre concert vernissage du 13 mars à Bussigny, sur une scène à quasi 360 degrés, sous le chapiteau du cirque Helvetia. Puis lors du showcase à la FNAC de Lausanne le 14 mars.
Pourquoi l’avoir intitulé ainsi et comment est venue l’inspiration pour cet album ?
Laura :
Pour cet album, Borderline s’est largement nourri de ses nombreuses tournées à l’étranger. Nous souhaitions apporter à notre musique des sonorités appartenant aux diverses musiques du monde. C’est pourquoi nous l‘avons appelé ETNIA, c’est un clin d’œil aux diverses cultures musicales qui apparaissent tout au long de l’album.
Avec ce nouvel album, vous êtes autant, moins ou plus stressée de le présenter au public ?
Mathilde :
Nous ne sommes ni plus ni moins stressés. La sortie d’un album est toujours un grand moment, qui peut générer une certaine appréhension, car c’est là qu’on découvre si notre travail touche ou pas le public, et qu’on perçoit véritablement comment notre musique est reçue.
Est-ce qu’un jour vous vous êtes dit : stop la musique c’est plus pour moi, j’arrête tout ou la musique c’est viscéral voire vital pour vous ?
Ramon :
Bien entendu, comme dans tout métier, tu te remets en question. Au moins une fois par année, je me pose la question : est-ce que j’aime toujours ce que je fais ou le fais-je uniquement par automatisme, par habitude. Je pense que c’est important de se questionner régulièrement là-dessus, cela permet de comprendre et d’évaluer ton implication et l’amour que tu mets dans ce que tu fais.
Est-ce qu’il y a une part de vous dans cet album ou c’est purement fiction et inventé ?
Laura :
Je pense qu’il est difficile voire impossible dans la musique – et dans toute forme d’art – de créer sans mettre une partie de soi-même dans le projet. Donc effectivement, l’album contient un peu de chacun de nous, que ça soit à travers nos influences musicales personnelles que nous avons voulu intégrer aux morceaux ou encore à travers les paroles des chansons qui se réfèrent à des événements vécus, à des états d’esprit que nous avons éprouvés à un moment ou un autre de nos vies.
Pourquoi faites-vous de la musique ?
Laura :
La musique permet de matérialiser des sentiments très intimes, des pensées, des convictions ; elle permet de communiquer avec les autres. A travers la création, on exorcise, on exprime, on lâche ces éléments qui sont personnels, puis lorsqu’on joue ce qu’on a créé on partage tout cela avec les autres, on leur transmet nos messages, nos ressentis. C’est exactement ce processus qui est terriblement intéressant et jouissif à la fois, le fait de donner corps, à travers l’art, à une part de nous et de pouvoir le partager.
Quel est le message que vous voulez faire passer à travers ce nouvel album ?
Mathilde :
Je ne crois pas que l’idée avec ETNIA est de faire passer un message précis. En revanche, notre choix de mêler les sonorités de diverses cultures musicales et d’aborder dans nos textes des thématiques à la fois diverses et très communes à tout être humain, met en avant que nous sommes tous, avant tout, des citoyens du monde et que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, liés les uns aux autres.
Qu’est-ce qui vous attire dans le monde de la musique ? Le fait de pouvoir s’exprimer peut-être ?
Ramon :
Les paillettes, l’argents et la gloire ! Non, je plaisante !
Ce qui m’attire dans le monde de la musique c’est d’étudier la musique, essayer, tester des choses différentes, nouvelles ; progresser, aller au-delà de mes limites. Et bien entendu : jouer.
Qu’est-ce qu’il a de différent cet album par rapport au précédent ?
Greg :
Je ne parlerais pas de différence entre ETNIA et les précédents albums, mais plutôt d’aboutissement ; l’aboutissement d’une recherche d’identité musicale.
C’est le résultat d’une envie de trouver notre essence, non pas en mélangeant divers styles mais en créant notre propre identité à travers des influences variées.
ETNIA c’est également l’envie de relever des défis techniques, car jouer une guaracha sans avoir tous les instruments demande une adaptation assez incroyable.
La recette pour être heureux à vos yeux, c’est laquelle ?
Laura :
Choisir de s’entourer de belles personnes, faire ce que l’on aime sans chercher à plaire aux autres ou à satisfaire les attentes de la société, et profiter de chaque moment, même les plus négatifs, car ils ont toujours un enseignement à nous transmettre.
Quel est le souvenir le plus marquant de votre carrière musicale ?
Mathilde :
Ouf ! Des souvenirs marquants il y en a plusieurs ! Mais je pense que celui qui m’a énormément touchée est mon stage de Bluesgrass au Colorado. C’était une expérience unique, dans un autre pays, dans une autre langue, avec des jeunes et des adultes. C’était vraiment incroyable.
La toute première chanson que vous avez écrite c’était pour qui ?
Ramon :
La première chanson que j’ai écrite n’était pas adressée à quelqu’un en particulier. J’étais jeune, en pleine adolescence, et j’essayais de comprendre ce qu’il se passait en moi, dans mon corps, dans ma tête, mes craintes….J’ai simplement mis tout cela dans une chanson.
Sans réfléchir si je vous dis :
- une chanson pour s’évader :
Laura : Come and get your love des Redbone
- une chanson pour faire la fête
Mathilde : Tomber la chemise de Zebda
- la meilleure chanson pop de tous les temps :
Ramon : Les Beatles, sans aucun doute, n’importe quelle chanson des Beatles, elles sont toutes magnifiques.
- la chanson de votre enfance :
Laura : Buonanotte Fiorellino de Francesco de Gregori
Dans votre vie, il faut prendre tout au sérieux ou pas ?
Greg :
Non, heureusement !! Il faut savoir faire la part des choses ! Il faut savoir rire de soi et des choses, cela permet de relativiser, de dédramatiser et surtout de se sentir plus léger. Tout prendre au sérieux rend la vie insupportable.
Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain ?
Laura :
Que nous puissions continuer à faire ce que nous aimons et entourés des personnes que nous aimons.
Merci infiniment à tous pour cette interview je vous souhaite une belle continuation musicale.