
Oria Liaci sportive, passionnée et solaire
Félicitations pour votre médaille de bronze aux derniers Mondiaux de trail ! C'est un exploit majeur. Racontez-nous l'émotion au moment de franchir la ligne, et que représente pour vous cette double médaille (individuelle et par équipes) pour la confiance en votre potentiel ? »
Au moment de passer la ligne pleins de choses arrivent dans ma tête. D’abord je comprends ce qui vient de se passer puis les émotions arrivent et là je pleure comme une petite fille. Cette double médaille ça représente le fruit d’un travail quotidien mais aussi représenter la suisse c’est quelque chose de spécial et c’est vraiment une fierté de réussir ça avec les filles.
« Vous excellez sur des formats très différents, du 10 km sur route au trail montagneux. Comment parvenez-vous à adapter votre corps et votre esprit entre ces deux mondes ? Y a-t-il une discipline qui nourrit l'autre ? »
Je pense que ces deux univers s’apportent beaucoup mutuellement. Le travail de montée en trail apporte de la force et de la puissance pour la route et la route avec le travail de vitesse apporte à la montagne du dynamisme et de l’économie de course. Mentalement je me mets toujours dans le même état d’esprit que ça soit route ou montagne: concentrée et focus sur l’objectif-
« L'objectif des Jeux Olympiques de 2028 est clairement dans votre ligne de mire. Est-ce toujours le moteur principal de vos efforts quotidiens, et sur quelle distance (ou discipline) rêvez-vous d'y défendre les couleurs de la Suisse ? »
Pour dire vrai je n’y pense pas quotidiennement car je suis concentrée sur le process et non le résultat. Si toutes les petites choses du quotidien sont optimisées et que l’entraînement se passe bien Le résultat sera à la hauteur du travail. J’espère pouvoir reporter le maillot de l’équipe de suisse sur des championnats d’Europe du monde et des jeux. Et peut être de nouveau un jour en trail.
Je pense que sur un 10’000 m piste, un semi-marathon un marathon un jour peut être
« La course de fond et le trail demandent une gestion de la douleur et du doute unique. Quelle est votre astuce ou philosophie pour repousser ces limites mentales, et comment avez-vous appris à trouver du plaisir même dans les moments les plus difficiles de la course ? »
C’est dans les moments difficiles que je me remémore les heures passées à l’entraînement, les échanges avec mon coach, les entraînements avec mon groupe je pense à toutes les personnes qui me soutiennent et ça me donne la force de pousser encore plus en course, de ne pas lâcher. Le plaisir on le trouve dans notre quotidien, on vit des choses tellement intenses, on fait des rencontres extraordinaires. On crée des liens. De sentir toutes les personnes au bord des sentiers qui nous encourages qui croient en vous ça n’a juste pas de prix.
Dans la douleur le plaisir du quotidien prends le dessus.
« En tant qu'athlète valaisanne, est-ce que les terrains d'entraînement des montagnes du Chablais et du Valais vous apportent un avantage ou une motivation particulière ? Y a-t-il un lieu ici où vous aimez particulièrement vous ressourcer ? »
Quand j’y repense je me dis que c’est drôle car quand j’étais petite je n’aimais pas aller marcher en montagne. J’ai toujours préféré le chaud et la mer. Mais quand j’ai découvert que je pouvais courir en montagne ça été une révélation. C’est un moment particulier en connexion avec la nature où l’on peut laisser son esprit vagabonder. Je n’ai pas d’endroits préféré ça dépends j’aime juste courir en montagne!
Crédit pour les photos: rising.story_ et colinolivero si possible de taguer les deux (c’est la même personne mais un c’est leur entreprise et l’autre le photographe)