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Patricia Hespel

Bonjour Patricia Hespel bonne année, comment ça va ?

Je vais très bien, l’année 2019 a commencé sur les chapeaux de roue. J’ai quelques projets qui me tiennent à cœur et que j’espère voir aboutir.

 

Nouveau livre, à votre actif comment avez-vous trouvé l’inspiration ?

J’avais depuis longtemps l’envie d’écrire une histoire qui parlerait d’une relation « toxique » entre deux femmes. Pas forcément un roman d’action, plutôt une histoire psychologique. J’ai beaucoup réfléchi à la manière de raconter cette histoire, sous quel angle l’aborder. L’élaboration du scénario m’a demandé beaucoup de travail.

 

Le premier mot qui vous vient à l’esprit là maintenant 

Persévérance. Écrire un roman est une aventure au long cours. Il faut être régulier et assidu, tenir la distance, savoir s’offrir des pauses, se faire relire et accepter la « critique » pour améliorer le texte… Bref, ce n’est pas un parcours qui se boucle en quelques mois, du moins pas avec la manière dont je travaille ni avec les histoires que je mets en place.

 

Si je vous dis : 2013 et récompense, ça vous rappelle quelque chose ? 

Oui, bien sûr. C’était l’année du Prix Femme Actuelle pour mon premier roman, « Au bout du chemin ». Cela reste un très beau souvenir et une expérience formidable, car ce prix m’a apporté une forme de reconnaissance de la part des lecteurs et m’a donné envie d’aller plus loin dans l’écriture et de relever d’autres défis.

Les personnages de cet ouvrage sont réels ou fictifs ?

« La fille derrière la porte » n’est ni un récit autobiographique ni un témoignage. Il s’agit d’une fiction inventée de toutes pièces. Chacun des personnages parle à sa manière de thèmes et d’émotions que je souhaitais explorer au travers du roman : l’enfance maltraitée, le pouvoir, l’amitié, l’amour, la séduction, l’identité…  

Le personnage de Sombre a représenté une expérience inédite : elle ne s’encombre pas de codes sociaux ou de conventions. Elle agit en fonction de ses objectifs, sans états d’âme ni émotivité. Se glisser dans la peau d’un tel personnage a quelque chose de fascinant, de libérateur.

 

Le meilleur endroit pour trouver l’inspiration

Cela peut être partout : chez moi, en vacances, en écoutant les infos, au cinéma… Lorsque je travaille à un roman, tout ce que je vois, lis ou entends imprègne mon inconscient et est susceptible d’apporter de l’eau à mon moulin. L’esprit construit et élabore en permanence, parfois même à mon insu.

Par contre, lorsqu’il s’agit de se mettre à rédiger : c’est devant mon ordinateur avec de la musique, tous les jours si possible. Peu importe l’endroit, du moment que j’ai plusieurs heures devant moi, cela peut être un lieu public, car je n’ai pas de problème de concentration.

 

Fiction ou réalité ?

Fiction. Mon principal plaisir dans l’écriture est justement de pouvoir mettre en place une réalité différente, de m’abstraire de la routine et du quotidien. Raconter des histoires est une forme d’évasion. Transmettre des émotions au travers des mots est également un moteur puissant de mon désir d’écrire.

 

Un auteur belge à suivre de très près cette année …

Arnaud Nihoul qui vient de sortir son premier roman, Caitlin, aux éditions Genèse. Un roman prenant qui se déroule en Écosse. Atmosphère et émotions garanties !

 

Le prochain sujet de votre futur livre 

Mon prochain roman (qui sera d’ailleurs bientôt terminé) traitera d’identité personnelle et de résilience, mais aussi du couple, du rôle - prédestiné ou non - de chacun ici bas… Néo, jeune homme d’une vingtaine d’années se réveille d’un long coma et se découvre amnésique. Au cours de ses investigations pour retrouver le fil de son existence, il se retrouve mêlé à un fait divers ancien qui lui en apprendra long sur lui-même et le confrontera à ses limites.    

Noir ou blanc ?

Quand quelque chose est noir ou blanc, on ne peut pas en dire grand-chose. Les gris me semblent bien plus intéressants. Ils peuvent présenter une infinité de nuances, claires, sombres, jaunâtres, verdâtres, violacées, taupées… Je crois fermement que nous sommes tous gris, que notre nuance de Grey ;o) n’est pas fixée une fois pour toutes et c’est très bien comme cela.

 

Vos influences littéraires

Je lis beaucoup et suis assez éclectique dans mes choix. Parmi mes auteurs préférés, il y a notamment Philippe Claudel, Pierre Lemaître et Tracy Chevalier, mais aussi Marie-Sabine Roger et Henri Loevenbruck.

 

Votre livre du moment

Je lis actuellement La disparition de Stéphanie Mailer de Joël Dicker et suis impatiente de connaître le dénouement. J’avais déjà beaucoup apprécié « La vérité sur l’affaire Harry Québert ». Joël Dicker est très fort pour brouiller les pistes.

 

Celui que vous pourriez lire une énième fois

Les tomes 4 à 7 de la saga Harry Potter. Je suis une inconditionnelle du sorcier aux lunettes rondes.

 

2 bonnes résolutions pour cette année

Arriver à jouer la bande originale du film « Intouchables » au piano pour épater mes proches. C’est loin d’être gagné puisque j’ai commencé en début d’année. Mais je suis très motivée !

Ensuite, relire « Célubée », un roman d’Isabelle Hausser qui m’a énormément marquée quand j’avais 20 ans. C’est une « brique ». Je rêverais d’écrire un roman aussi dense et complexe que celui-là.

 

Je vous propose d’écrire une biographie, ce serait celle de qui ?

L’idée d’avoir à retracer une vérité « historique » n’est pas ma tasse de thé. Mais je pourrais me laisser tenter par la biographie de JK Rowling, à condition qu’elle m’autorise à y mettre un poil de magie.

 

Un conseil à donner aux futurs écrivains ?

Oser. Ne pas essayer de bien écrire, mais laisser venir les mots, leur faire confiance. C’est ainsi qu’on trouve sa voix d’auteur et sa manière propre de raconter des histoires.

 

Un grand merci pour cette interview Patricia, je vous laisse le mot de la fin.

Merci à vous de m’avoir permis de parler de mon métier. Écrire me passionne, je continue à apprendre et découvrir à chaque nouveau roman.

 

Merci et belle continuation

 

Crédit photo : Christian Lambiotte

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