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Rencontre avec Joël Jenzer et son nouveau livre le garçon qui ne prenait jamais de but

Bonjour Joël parlez-nous de votre ouvrage «le garçon qui ne prenait jamais de but» comment est-il né ?

En regardant un match de football à la télé, je me suis demandé à quoi pouvait bien penser un gardien durant les temps morts, quand le ballon est loin de sa cage. Puis l’idée m’est venue d’un gardien qui serait invincible, au sens propre du terme, qui n’encaisserait jamais le moindre but. Quels seraient les enjeux pour lui, étant donné qu’il serait certain de gagner tous les matchs qu’il dispute ?

Quelle a été la source d’inspiration pour écrire ce livre ?

Je me suis replongé dans mes souvenirs d’enfances. Quand j’avais 8 ou 9 ans, je regardais les matchs de Liverpool à la télé. Tous les garçons, dans la cour de récréation, rêvaient d’être Kevin Keegan. J’ai voulu placer mon histoire dans les années 1970, une époque où le monde du sport était moins superficiel et moins cynique, un peu plus folklorique. Ces souvenirs m’ont inspiré, d’autant que le personnage se replonge aussi dans son enfance durant ce match.

Est-ce que les personnages du livre sont réels ou c’est de la pure fiction ?

Tous les joueurs sont réels, l’entraîneur aussi. Seul le gardien – héros du livre – est totalement imaginaire.

Pourquoi avoir écrit cet ouvrage ?

A travers un match de foot, je voulais parler avant tout de la vie de ce gardien, de son enfance, de son mal-être. Le football est un miroir de la vie, le caractère de chaque joueur ressort durant une rencontre. Ce roman s’adresse autant aux amateurs de football qu’aux lectrices et lecteurs qui n’y connaissent rien ou qui n’aiment pas ce sport. C’est avant tout l’histoire d’un parcours de vie avant d’être un roman sportif.

Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné l’envie de devenir auteur ?

Depuis tout petit, j’écris des histoires. D’abord, ce furent des sketchs que j’enregistrais sur cassette avec des amis, puis, à l’adolescence, j’ai écrit et réalisé quelques courts métrages. Et je me suis dit que le meilleur moyen de raconter une histoire de A à Z, c’était le roman. Là, plus besoin de budgets, de techniciens, d’acteurs, comme au cinéma. L’auteur écrit son « film » en entier et tout seul.

Vous dans le style hyper romantique ça l’aurait fait ou pas du tout ?

Pourquoi pas… J’aime bien les histoires romantiques, mais pas les romans à l’eau de rose. Il faut juste le bon dosage.

Un livre à 4 mains ça se tente ou même pas en rêve ?

C’est faisable à condition d’écrire le même livre avec celle ou celui qui possède les deux autres mains.

Le syndrome de la page blanche on l’a déjà eu ou on l’aura jamais ?

Certains l’ont. Pas moi. En tant que journaliste de presse écrite, j’ai été habitué à rédiger des textes, parfois dans l’urgence quand le délai d’impression sonne. Dans ces cas-là, pas question de rêvasser en regardant le plafond.

Votre conseil pour devenir auteur ?

Ecrire et croire en soi. Tant de gens disent « J’aimerais écrire un livre » avant de s’en retourner regarder des bêtises sur leur télé.

Le dernier livre que vous ayez lu c’était quoi ?

« Gros-Câlin », mais je ne sais plus s’il est de Romain Gary ou d’Emile Ajar.

Quel est votre grand «match de la vie» ?

C’est d’essayer d’atteindre son but sans se mettre en position de hors-jeu.

 Le livre qui vous a le plus marqué dans votre vie d’auteur ?

Le dernier en date est sans doute toujours le plus marquant.

Votre prochain livre, il parlera de quoi ?

Je ne sais pas encore. J’ai trois pistes totalement différentes en tête.

Votre ouvrage en 3 mots ?

Invincible mais vulnérable.

On se donne rendez vous dans 10 ans avec un livre aussi passionnant que celui-ci ?

Encore plus passionnant, j’espère, car un auteur devrait toujours progresser au fil des livres.

Merci beaucoup pour cet entretien et belle continuation littéraire

Crédit photo :Héloïse Maret

 

 

 

 

 

 

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