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Rencontre avec Laurent Honel, guitariste du groupe Les Fatals Picards

 20 ans de carrière, un succès amplement mérité, les Fatals Picards, 4 artistes au talent et à la passion indéniables. Rencontre avec ceux qui donnent tout pour la musique (France Gall si tu nous entend) et tout pour leur public. » 

 

Comment se sont rencontrés Les Fatals Picards ?

Dans un club libertin de la banlieue de Kaboul…

Si on résume le groupe en 2 mots, je dis amitiés et musique. Et vous, que diriez-vous ?

Musique et amitié

En 17 ans de carrière, y a t-il eu un moment où vous vous êtes dits « Stop on arrête tout » ou carrément pas ?

 Pour l’instant, la question de la fin de l’histoire de s’est pas encore posée. Nous vivons une très jolie aventure humaine, la créativité et le succès sont pour l’instant encore de notre côté, et personne ne semble trop vieux pour préférer le scrapbooking à la scène… je dirais donc « carrément pas »

8 albums à votre actif, selon vous quel est le plus abouti ?

Aucun, mais nous progressons. Après, si l’on suit cette logique, j’imagine que le prochain devrait marquer un progrès… ou pas 

Y a -t-il un message que vous voulez faire passer dans votre musique ?

Pour faire simple, je dirais qu’une société au sein de laquelle dominent l’ouverture d’esprit et le respect de l’autre vaut mieux que n’importe quel dogmatisme. Et puis Paul vend son scooter… ça, c’est le deuxième message sous-jacent mais que personne ne semble comprendre depuis nos débuts. 

Est-ce que l'univers de la littérature ou du cinéma vous inspire pour écrire vos chansons ?

Oui, parfois voire très souvent. Sur le dernier album, un titre comme « Le chanteur » doit pas mal à l’univers du Patrice Leconte de "Tandem". Des morceaux comme « Le retour à la terre » et « Le combat ordinaire » sont quelque part des relectures de l’oeuvre de Manu Larcenet. Je ne vais pas faire la liste exhaustive des références, mais comme nous sommes plutôt de gros lecteurs et plutôt cinéphiles, nos créations s’en ressentent forcément.

Quels sont les sujets de société qui vous intéressent le plus en ce moment ?

Le rapport de force entre Kim Jong-un et Donald Trump… encore un complexe d’Oedipe mal résolu. 

Vous considérez-vous comme un groupe engagé ?

Oui et non… disons que certaines de nos chansons évoquent des sujets de société de manière très subjective - quoique - et que ces mêmes chansons peuvent amener ceux qui les écoutent à réfléchir sur les sujets en question. C’est de l’engagement par personne interposée.

Booba, Les Innocents ou JJ Goldman ?

Euh…. Les Innocents par plaisir, Goldman par respect, et Booba… ah non… pas Booba. 

Olympia, Zénith ou petite ville ?

Petite ville… et Olympia parce que c’est quand même une salle mythique qui nous permet de marquer des points auprès de nos familles.

La recette du bonheur vu par Les Fatals Picards ?

De l’amour, de l’amitié, des nourritures terrestres et spirituelles, et du Bourgogne.

Qui est le plus drôle d'entre vous ?

C’est variable, mais sur la distance, Paul reste notre maître.

Que puis-je vous souhaiter aujourd'hui pour demain ?

De vivre vieux, en pleine forme, entourés d’amour, de nourritures terrestres et spirituelles… et de Bourgogne.

Sans la musique la vie serait …

Une citation tronquée de Nietzsche ?

Un rituel avant de monter sur scène ?

Oui, mais je n’ai pas le droit d’en parler ici pour cause de décence, et que je refuse catégoriquement de tomber en panne de décence.

Quels artistes de la nouvelle génération appréciez-vous ?

Si l’on s’en tient juste à la chanson française, et à titre tout à fait personnel, j’apprécie vraiment le travail littéraire et musical de Gaël Faye, et quelques titres de l’album de Gauvain Sers même si l’on sent peut être un peu trop bien qu’il a mangé un Renaud avant d’écrire ses chansons. 

Pour quand est prévu le 9e album?

Fin 2018, début 2019.

Cap ou pas cap de me raconter une histoire drôle ?

Cap. Alors, c’est l’histoire d’un rabbin qui rentre dans une mosquée pour y célébrer une messe. 

 

Les Fatals Picards seront en concert à L’Alhambra à Genève le 16.12

 

Crédit photo : Antoine Moussy

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