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Rencontre avec Magali Collet pour la parution de son nouvel ouvrage « les Yeux d’Iris »

Bonjour Magali, comment allez-vous ?

Je vais très bien, ma foi. Je suis à la fois impatiente et un peu craintive en pensant qu’après de longs mois de travail, mon nouveau livre va enfin partir à la rencontre de ses lecteurs, mais tout roule.

Parlez-nous de votre dernier thriller Les Yeux d’Iris

« Les Yeux d’Iris » est une histoire d’amitié. C’est aussi une histoire de vengeance. 3 hommes et 3 femmes vont se retrouver. Certains se connaissent depuis longtemps et d’autres, vont se rencontrer pour la première fois. Les secrets, les non-dits et le suicide d’Iris, des années auparavant, vont les faire se confronter aux limites de l’amitié. C’est l’effet papillon à l’aune du thriller.

Pourquoi ce titre et comment est née l’inspiration ?

Ce thriller a plusieurs sources d’inspiration. La première, est mon amour inconsidéré pour les Western et la notion de vengeance qui y est, souvent, poussée à l’extrême (pour venger un mort, on en cause 10, sans penser aux conséquences). Cela m’a toujours interrogée.

Il y a, surtout, l’amitié. J’ai, depuis l’enfance, toujours été entourée par un noyau d’amis fidèles (de plus de 40 ans pour certains) et je me suis parfois interrogée sur les limites de l’amitié. Lorsque l’on dit à un ami : « Tu peux tout me demander », le pense-t-on vraiment ? J’ai souhaité pousser cette idée à l’extrême.

Lorsque j’ai conçu le personnage d’Iris, j’ai voulu mettre l’accent sur son regard, sur le fait qu’il ait perdu son éclat. Iris est un prénom que j’aime. Le titre est donc venu tout naturellement.

Est-ce que vous vous inspirez d’autres auteurs de thriller pour créer une histoire ou pas du tout ?

J’imagine que mon inspiration se nourrit de toutes mes lectures passées mais je n’en ai pas vraiment conscience. Je ne suis pas une page vierge, je suis donc forcément influencée, peu ou prou, par mes lectures anciennes. Je ne pense pas qu’il s’agisse spécialement d’auteurs de thrillers, car, si j’aime les thrillers, je ne lis pas que ça.

Avec tous ces ouvrages à votre actif, avez-vous parfois le syndrome de la page blanche ?

Je n’ai que deux livres à mon actif pour le moment et une imagination foisonnante. Je n’ai pas encore été confrontée au syndrome de la page blanche. Je laisse mes idées reposer et lorsque l’une d’elle grandit et prend de plus en plus d’importance, c’est qu’il est temps que je m’y consacre. Pour le moment, les choses se font naturellement. Lorsque ce ne sera plus le cas, j’arrêterai d’écrire.


Est-ce que les personnages de vos ouvrages sont fictifs ou réels ?

Mes personnages sont fictifs mais je mets des traits de ma personnalité dans tous. Qu’il s’agisse d’une attitude, d’un tic, d’une musique… Ceux qui me connaissent s’en aperçoivent et ça devient presque un jeu. Je mets cependant un point d’honneur à ne pas m’inspirer de mon entourage pour mes personnages. C’est, pour moi, une question de respect.


Question un peu naïve, mais j’assume, c’est le thriller qui est venu vers vous ou c’est l’inverse ?

Je pense qu’il est venu à moi car je n’ai pas eu dans l’idée d’écrire un thriller. Lorsque mes amies ont lu mon premier manuscrit, ce sont elles qui l’ont qualifié ainsi. Les choses se sont donc faites naturellement.

De quoi parlait le dernier livre que vous ayez lu ?

Il s’agissait d’Otages de Nina Bouraoui. C’est l’histoire de Sylvie, une quinquagénaire qui, une nuit, va prendre son patron en otage. C’est une femme lambda, qui mène une vie lambda et qui, un jour va dire « stop, j’existe »… à sa façon.


À votre avis, qu’est-ce qui fait que vos livres plaisent autant ?

Je pense que le rythme y est pour beaucoup. J’aime que, dans un thriller, la tension aille crescendo et c’est ce que j’essaie de faire. Je pense que les lecteurs qui me suivent, y sont sensibles. J’aime à me dire qu’ils apprécient le fait que mes histoires les poussent à s’interroger sur la notion de bien et de mal. Pour avoir une réponse plus précise, il faudrait sans doute leur poser la question.

Est-ce que vous vous seriez vu dans un autre style littéraire que le suspens ou pas du tout ? Par exemple, Magali Collet qui écrit des romans d’amour, est-ce que ce serait possible ?

Ce serait tout à fait possible dans la mesure où j’écris ce qui me plaît. Dans ce cas, il est fort à parier que ce roman d’amour finirait mal. Un thriller d’amour, pourquoi pas ?

Imaginons un livre de suspens à 4 mains. Les vôtres et celles de Maxime Chattam, est-ce que cela pourrait se faire ou ce serait compliqué ?

Si vous me donnez son 06 je pourrai sans doute vous donner une réponse J

Ecrire à quatre mains est un exercice difficile et il me semble que, pour cela, il est primordial que les co-auteurs se connaissent et connaissent le style d’écriture de chacun. Dommage pour Maxime (à moins qu’il ne connaisse mon style d’écriture).

Je l’ai déjà fait et je pense recommencer bientôt car c’est un exercice à la fois stimulant et intéressant, mais plutôt avec un ou une auteur(e) que je connais.

Quelle est votre recette du bonheur ?

C’est simple : je cloisonne tout. Ma vie professionnelle, ma vie personnelle et ma vie d’auteure. Mon bonheur vient de l’équilibre que j’ai construit entre ses trois domaines avec, au tout premier plan, ma vie personnelle.

Dernière question à vous poser : que puis-je vous souhaiter aujourd’hui pour demain
D’être aussi heureuse demain que je le suis aujourd’hui, ce serait déjà pas mal, non ?

Merci infiniment pour cette interview et belle continuation littéraire `

Merci à vous de m’avoir permis d’y répondre.

 

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