Rencontre avec Thomas Lecuyer et son nouveau livre Moon Lake

Bonjour Thomas comment allez-vous ? Parlez-nous de votre livre Moon Lake !

Bonjour Stéphanie et bien ça va très bien je vous remercie.  Moonlake, c'est mon second roman et c'est le premier d'une trilogie autour des musiques afro-américaines que j'ai eu envie d'écrire suite à la création de mon festival de blues en 2010, le Blues Rules,  que j'ai créé avec mon acolyte  Vincent Delsupexhe, et dont la 12ème édition aura lieu les 10 et 11 juin à Crissier !

Racontez-moi comment est-il né ce thriller, l’inspiration, la création des personnages, l’intrigue. 

 J'ai toujours baigné dans les musiques afro-américaines depuis mon plus jeune âge, d'abord la soul et le jazz, notamment Ray Charles, et puis par la suite le blues, le rythm’n blues… J'avais un bar à Lyon dans les années 90 qui s'appelle le Soul Café, on y écoutait de la musique soul jusqu'à plus soif et jusqu'au petit matin…  bien plus tard, en 2010, il y a donc eu la naissance du Blues Ruiles festival et j'avais envie d'explorer un peu les racines de cette musique, le blues. C'est une musique faite par des gens pauvres, souvent illettrés, qui ne savent écrire la musique et qui ont malgré tout composé des morceaux qui sont restés dans le patrimoine musical mondial comme des chefs-d'œuvres absolus,  qui ont été repris des centaines de fois, et popularisés par les plus grandes stars du rock.  J'avais envie de raconter l'histoire de ces anonymes qui ont créé cette musique.  Pour cela, je n'allais pas partir sur une espèce de livre documentaire “Les racine du blues pour les nuls”, alors j'ai décidé de faire un roman, avec une intrigue de thriller, une grande histoir e d’amour,  et et des personnages fictifs qui allait évoluer au milieu de tout un tas de faits historiques et de personnages réels.

De tous les livres que vous avez écrits lequel est le plus abouti, celui dont vous êtes le plus fier ? 

“Moon Lake” est mon second roman et c'est évidemment le plus abouti. D'abord parce que j'ai enfin eu le temps d'écrire le roman que je voulais grâce au premier confinement ( j'ai écrit “Moon Lake”  durant le printemps 2020). Ensuite parce que c'est un sujet qui me tient à cœur depuis des années, qui a longtemps mûri en moi. C'est le premier roman d'une trilogie que j'espère pouvoir aboutir un jour sur les musiques afro-américaines. Chacun des romans se situera 20 années plus tard.  Le second volet aura lieu à la fin des années 50 et le troisième volet aura lieu à la fin des années 70 avec à chaque fois la musique afro-américaine en toile de fond : la soul à la fin des fifties, et la funk à la fin de seventies.

Le syndrome de la page blanche on connaît ou pas ? 

Ce n’est pas pour frimer mais non je connais pas le syndrome de la page blanche. J'ai une hygiène d'écriture assez stricte où je m'oblige à écrire à 1500 mots par jour quand je suis en phase d'écriture donc du coup quoi qu'il arrive quoi qu'il en coûte j'écris 1500 mots par jour. Parfois c'est très très mauvais, parfois c'est convenable et on garde et parfois c'est vraiment bon et alors là on est content.

Est-ce qu’un jour dans votre carrière vous vous êtes dit : « j’arrête tout je me reconverti j’exerce un autre métier » ? Ou pas ? 

Pour tout vous dire ça me caresse l'esprit de tout arrêter pour ne vivre que l'écriture mais bon c'est un rêve qui,  à mon avis n’est pas réalisable…

Vous dans la peau d’un auteur de livres romantiques à l’eau de rose c’est possible ou pas ? 

Figurez-vous que dans “Moon Lake”, il y a une grande et belle histoire d'amour contrarié et beaucoup de romantisme aussi ! Donc je pense que j'aurai tout à fait ma place en auteur de livres romantiques à l'eau de rose sachant que je suis moi-même très romantique et très à l'eau de rose et que ça énerve parfois même un peu ma femme qui l’est beaucoup moins que moi !

Question naïve mais j’assume, c’est le thriller qui est venu à vous ou c’est l’inverse ? 

C'est moi qui suis venu au thriller car c'était la forme la plus indiquée pour raconter cette histoire autour des mythes fondateurs du blues.

Quelles sont vos influences nationales ou internationales dans le monde du thriller ? 

J'adore Ray Celestin qui a écrit une série de thriller sur le jazz  qui commence dans les années 20 qui continue dans les années 40. C'est absolument fabuleux, il y a trois romans : Carnaval, Mascarade et Mafioso qui sont magnifiques et passionnants. Et puis côté langue française, évidemment, comme beaucoup j'ai dévoré tout Fred Vargas

Être sous les feux des projecteurs ou être soi tout simplement ? 

Moi j'aime bien être juste à côté des projecteurs jamais sous le feu.

Le premier thriller que vous ayez lu, vous vous en souvenez ? 

Oui c'est un roman de Stephen King qui s'appelle “The Body”, sorti en 1982 et ça a donné le film mythique “Stand by Me” qui est sorti en 1986. J’ai du le lire en 1989, j’avais déjà vu le film !

Ecrire à 4 mains ça se tente ou pas du tout ? 

Écrire un roman à quatre mains, je ne sais pas si ça se tente. En tout cas moi ce que j'adorerais faire c'est une BD ! J'adorerais scénariser une bande dessinée et pour cela il faudrait  que je trouve un illustrateur ou une illustratrice qui veut bien s'aventurer avec moi dans cette longue épopée créatrice.

Le prochain thriller, il sera sur quel sujet ? 

Le prochain roman sera toujours sur les musiques afro-américaines. On sera donc en 1958, cette fois-ci dans l'univers de la musique Soul. On retrouvera des personnages de “Moon Lake” et plein d'autres nouveaux personnages !

Dernière question à vous poser : On se donne rendez-vous dans 20 ans avec un thriller hyper passionnant comme vous savez si bien le faire ? 

Oui volontiers on se donne rendez-vous dans 20 ans mais alors plutôt dans un joli village du Mississippi que  sur la place des grands hommes !

Un grand merci Thomas pour cette interview et belle continuation littéraire.