
Rendez-vous à Tennessee avec Diana K
Une plume bien affûtée pour composer de petites merveilles musicales. Un charme, un talent, une envie et une passion indéniable, Diana K. est une Artiste avec un grand A. De la Suisse en passant par le Tennessee, cette jeune artiste a répondu à quelques petites questions.
Bonjour Diana comment ça va ?
Bonjour Stéfanie, au top merci! Et vous ?
Tout d’abord qui est Diana K. ?
Diana K. c’est tout simplement moi : une auteur-compositrice-interprète qui a envie de musique, de partage et d’aller au bout de ses rêves avec un seul mot d’ordre: l’authenticité. Lorsque j’écris ou je chante, je ne le fais pas dans l’optique de plaire absolument. Je partage ce que j’ai sur le cœur, ce que j’aime. Et si les gens apprécient, c’est la cerise sur le gâteau.
C’est la musique qui vous a choisie ou c’est l’inverse ?
Je crois bien que c’est la musique qui m’a choisie. Je vis à travers elle depuis aussi longtemps que je me souviens. Quand elle me quitte (dans un moment de vide artistique), je me perds complètement. Elle m’est indispensable. Et ça, comme en amour, on ne le choisit pas.
On va parler un peu de votre album Tennessee ! Tiens donc pourquoi l’avoir appelé ainsi ?
En avril 2016, j’ai plié bagage, j’ai quitté mon travail et je suis partie à Nashville (TN) pour résoudre quelques problèmes vocaux et prendre le temps d’écrire et de chanter. Cela faisait plusieurs années que j’étais frustrée de ne pas avoir pu consacrer assez de temps à ma musique parce que je travaillais à temps plein en parallèle. Ce voyage de 2 mois au Tennessee a changé ma vie. J’y ai retrouvé ma voix, j’ai énormément appris sur moi et j’y ai surtout trouvé mon style en tant qu’artiste. L’album n’était pas prévu à l’origine, mais à Nashville, tout s’est passé très vite. Appeler mon CD « Tennessee », c’était un petit peu une manière d’immortaliser cette magnifique étape de ma vie. C’est aussi le titre d’une de mes chansons qui figure sur le CD.
Sur cet album ce ne sont que des titres en anglais. Pourquoi avoir choisi la langue de Shakespeare et pas le français ?
L’anglais est ma langue maternelle. J’ai écrit 2-3 chansons en français dans le passé mais je trouve qu’écrire des textes en français demande une sacrée maîtrise. Tout est plus explicite, on ne peut pas tourner autour du pot et du coup, il faut savoir dire les choses d’une belle manière. Je ne me sentais pas faire honneur à la langue ou à mes chansons en écrivant en français. D’autre part, l’anglais se prête également mieux à mon style de musique.
Quand on sort un nouvel album, c’est plus souvent la zen- attitude ou un peu de stress ?
Haha, vous voulez vraiment savoir à quel point j’étais stressée avant de sortir cet EP ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il s’agit de mon premier EP parce que toutes ces années, je n’avais jamais osé franchir le cap d’immortaliser mes chansons. C’est sans doute mon côté perfectionniste qui m’empêchait de le faire. Je voulais être sûre de moi, des arrangements, de ma voix…
Le fait d’avoir bondi dans ce projet en moins de deux mois m’a enlevé une partie de ce stress et m’en a rajouté un autre, celui de finaliser un produit que je voulais « professionnel » en très peu de temps et tout en découvrant comment le faire, puisque c’était une première pour moi. Un peu de stress donc !
Thé ou café ?
Tea, of course ! Pour la voix, pour son côté réconfortant.
La chanson qui vous met de bonne humeur le matin
Une chanson dont le texte correspondra à mon humeur du jour.
5 minutes avant de monter sur scène c’est le trac assuré ou même pas ?
Ca dépend de beaucoup de choses mais généralement oui. Et il vaut mieux avant que pendant, expérience faite !
Je vous donne rendez-vous dans un café avec un artiste international. Ce serait qui cet artiste ?
Gérald De Palmas SVP ! Un artiste que je suis depuis très jeune. Il m’a inspirée par son jeu de guitare et sa capacité à rester discret sur sa vie privée dans une industrie de la musique qui a tendance à être trop intrusive.
Une première partie de rêve serait celle de …
Melody Gardot… sans hésiter !
Rock, soul, pop, rap, chanson Suisse, chanson française ou aucun de tous ce que je viens de citer ?
Folk et blues plutôt ! Même si j’apprécie beaucoup les autres styles aussi.
Le plus beau cadeau musical que l’on puisse vous faire
On me l’a déjà fait ! C’était l’année dernière lorsque des amis plein de talent ont très généreusement proposé de participer à la création de mon EP. Le CD est ce qu’il est grâce à leur créativité et leur beau geste d’amitié. Je n’aurais peut-être pas eu le courage ou le budget pour aller jusqu’au bout sans eux.
Un grand merci à Jenny Lorant (chœurs), Fabien Ayer (basse, batterie), Patrik Wadholm (guitares) et Tamara Garavelli (graphisme), ainsi que tous les autres qui ont contribué au projet d’une manière ou d’une autre.
Une anecdote scénique avouable bien sûr à nous faire part ?
Tellement habituée à jouer « unplugged », j’oublie souvent de brancher ma guitare en arrivant sur scène. Je commence ma chanson et je me rends compte que personne ne m’entend. L’avantage c’est que ça détend l’atmosphère (pas la mienne) et ça fait rire le public.
D’après vous est-ce qu’on peut vivre de la musique en Suisse ou pas ?
Je pense qu’il y a de plus en plus d’opportunités, grâce à un réseau de personnes qui luttent pour faire exister la musique suisse. Cependant, j’ai souvent l’impression qu’on est dans une « prison musicale » : la musique suisse peine à sortir du pays, on n’est pas considéré comme étant un pays très artistique, et on manque peut-être un peu de curiosité pour proposer une musique qui intéresse au-delà de nos frontières.
Scène ou studio ?
La scène pour l’adrénaline et surtout le partage avec le public.
Live gros festival ou concert intimiste ?
Avant, j’aurais répondu gros festival. Aujourd’hui, je prends beaucoup plus de plaisir à chanter pour un petit public avec qui je peux créer un lien de proximité, à travers des regards, des émotions partagées.
Une chanson pour se déconnecter du quotidien
J’ai du mal à citer une chanson en particulier. Jgrâce à leur créativitéer me permet de déconnecter du quotidien.'’écoute plutôt la musique pour me connecter avec mes émotions, les vivre à 300% quelles qu’elles soient, plutôt que pour déconnecter. Par contre, le fait de jouer me permet quand même de déconnecter du quotidien.
Ce qu’on peut vous souhaiter aujourd’hui pour demain
De la musique, de l’inspiration et beaucoup de partage !
Diana je vous laisse le mot de la fin
Un grand merci pour cette interview. A vous qui lisez, n’hésitez pas à faire un tour sur mon site web www.diana-k.com ou à me faire un petit coucou sur hello@diana-k.com !
Crédit photo : Nicola Harger