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Servir et disparaître, le nouveau livre de Jonas Ruffieux

Bonjour Jonas, premier livre à votre actif ! Heureux « stressé » du fait de le présenter à votre public ou heureux tout court ?

Bonjour Stéfanie ! Heureux tout court, clairement. Si ça avait été un roman ou du moins, une fiction, je pense qu’il y aurait eu une part de stress. Là, ce n’est que du bonheur. Je partage la vie d’un homme qui a tant à raconter, tant à transmettre et j’ai eu la joie de le faire à ma manière, avec mon style. C’est génial.

Parlez-nous de votre nouvel ouvrage, son histoire, comment tout a commencé ?

J’ai rencontré Daniel von Muralt un peu par hasard, en 2022, quand j’effectuais un stage d’un an au journal Le Messager, qui couvre l’actualité de la Veveyse et de la région d’Oron. J’avais décidé de consacrer un sujet sur les retraités qui assistent en tant qu’auditeurs libres aux cours universitaires, et quelqu’un m’avait parlé de Daniel. Rapidement, j’ai saisi l’occasion de lui tirer le portrait : une vie comme la sienne doit se raconter ! L’interview avait duré trois heures, j’avais tellement de matière que j’étais frustré de n’avoir qu’une page de journal à disposition. Je lui ai donc proposé d’écrire un livre, sur sa vie entière.

Quelle a été la source d’inspiration pour ce livre-là ?

Daniel lui-même, clairement. Il m’a séduit par sa manière de raconter les histoires. Au-delà du fait qu’il a vécu des choses incroyables, rencontré les plus grands de ce monde, c’est son approche qui m’a plu : jamais il n’a fait part d’une certaine prétention. Avec lui, la vie est très simple, les histoires toujours amusantes. Il donne envie d’être écouté, simplement.

Qui vous a donné l’envie d’écrire un livre ?

Pour le coup, c’est moi seul. Forcément, le littéraire que je suis a toujours envisagé l’idée d’un jour, publier un livre, mais je n’avais aucune hâte, je ne m’étais pas fixé de délai, pas de « avant 30 ans, je serai écrivain », non. C’est vraiment le hasard de cette rencontre qui m’a fait me jeter à l’eau.

Vous êtes journaliste à La Liberté, quelle est la plus grande différence entre ce domaine et celui de la littérature ?

La liberté – et ceci dit, sans jeu de mots avec le nom de mon employeur. Le journaliste a pour mission d’être efficace : au mieux, il a une pleine page de journal pour raconter un événement, des histoires, une personne. Là, l’ouvrage compte 160 pages. Forcément, ça permet une liberté folle. Et puis, sur le coup, j’ai été mon propre patron durant tout le processus. Tout ne dépendait que de moi.

Quelles seront vos influences littéraires cette année ?

J’ai hâte du 4 mars, date de sortie du prochain roman de Joël Dicker, un auteur qui m’a énormément apporté dans mon développement littéraire. Sinon, je suis très axé « roman policier ». J’ai dévoré des dizaines de romans très noirs, venus de Suède. Et puis, je compte terminer de lire, cette année, les derniers chef-d ’œuvres d’Agatha Christie qui restent sur ma liste.

Votre livre de chevet actuel ?

C’est justement un livre d’Agatha Christie, La dernière enquête.

Votre plus beau souvenir littéraire de 2024, c’était lequel ?

Le dimanche 3 mars, j’ai reçu un mail d’Ivan Slatkine. Il avait lu mon manuscrit et me proposait de l’éditer. Je n’aurais pu rêver meilleur éditeur pour mon premier livre ! Là, c’est clairement un rêve qui devenait réalité. Les éditions Slatkine, c’est du solide !

A quoi va ressembler votre prochain livre ?

Il pourrait bien ressembler au premier : raconter de manière originale la vie de quelqu’un qui a du plaisir à transmettre son. Ce pourrait être dans le monde du sport, qui reste ma spécialité. Mais je n’ai rien sur le feu actuellement. Un jour, j’adorerais me lancer dans un roman, mais selon moi, la fiction nécessite que je prenne encore un peu d’expérience et de maturité, car c’est un exercice extrêmement difficile, avec lequel je ne suis pas du tout familier. En tant que journaliste, j’exploite toujours une matière existante. Inventer, c’est une autre histoire.

Comment voyez-vous évoluer la littérature dans les années à venir ?

Le marché du livre papier évolue, mais ce qui ne changera jamais, c’est que les gens aiment qu’on leur raconte des histoires. Et ce, au quotidien ! Je vous mets au défi de trouver un jour sans que ça ne vous arrive. On lit, on regarde une série, un film, ou on se balade en montagne et on croise un randonneur à qui il vient d’arriver une histoire rocambolesque, que son fils de six ans raconte avec énergie. Vous voyez ? Ce dernier exemple vous donne déjà envie de savoir ce qu’il s’est passé. L’humain est friand d’histoires de toutes sortes. La manière de les raconter évolue, mais la littérature est omniprésente dans notre quotidien et le sera toujours.

Si vous deviez définir «servir et disparaître» en 3 mots ?

Instruisant, divertissant et touchant. On y apprend beaucoup du monde finalement méconnu de la diplomatie. Il divertit par ses nombreuses anecdotes et je trouve Daniel touchant par son honnêteté et par la manière résolument positive qu’il a de raconter les histoires, même horribles. N’oublions pas que sa famille a subi des menaces de mort de la part du clan Kadhafi, par exemple…

Vous en 1 mot ?

Reconnaissant. Envers Daniel, mon éditeur, mes proches et surtout, envers chaque lecteur qui prendra de son temps pour découvrir mon petit univers littéraire.

Merci Jonas et belle continuation littéraire.

Merci à vous pour cette très chouette interview et plein succès dans votre carrière de journaliste !

 

 

 

 

 

 

 

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