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Zebra, artiste multi talents

Bonjour ZEBRA comment ça va ?
Très bien, merci.
 
 
Parlez-nous un peu de vous, qui êtes-vous que faites-vous ?
Je suis musicien (guitare, batterie, basse, ...), DJ, animateur et producteur radio, réalisateur audio et visuel, éditeur, comédien, et gérant de ma société-label Zebramix. Entre autres, car j'ai au moins une quinzaine de métiers, selon le travail à faire. A part mes études musicales classiques quand j'étais jeune, j'ai toujours été autodidacte.
Actuellement, je suis DJ du duo Bootleggers United, formé avec DJ Prosper. C'est une battle de DJs, lors de laquelle on s'envoie des musiques complètement différentes pour faire danser les gens... où les empêcher de danser.
 
 
Quel rapport avez-vous avec la musique ?
C'est plus qu'une passion, c'est ma nourriture. Je la bois, je la mange, je la fais.
 
 
Plaisirs et dissidence, dites-moi, comment est-il né ?
C'est un album conceptuel, érotico-dramatique et littéraire. J'avais enregistré des chansons plutôt calmes et sensuelles, chantées avec une voix grave, et je me suis dit que ça mériterait d'écrire une histoire pour les lier entre elles. Je voulais qu'il ressemble à ce qui pourrait être mon dernier album, et c'est le cas actuellement. Après le final "En apothéose", qui se termine sur un magnifique arrangement de cuivres de Stéphane Montigny, on entend un train qui part, puis le silence. Mon aventure d'auteur de chansons peut se terminer là dessus, je suis très fier de cet album, auquel j'ai joint une nouvelle dans le livret.
 
 
Vous avez réalisé la chanson "Là est la vérité". Elle est où, cette vérité ?
C'est la vérité toute relative d'un homme bien plus ému et captivé par les exploits sportifs ou musicaux que par les caresses d'une femme dans un lit. Cette chanson est, bien sûr, à prendre avec détachement et humour, c'est un sketch, que j'ai écrit et chanté par dessus le magnifique slow "True" de Spandau Ballet. J'aime ce genre de provocation, écrit en réaction à l'actualité. C'est mon 6e duo virtuel sorti cette année, sur mon compte https://soundcloud.com/zebramix , je n'ai pas l'intention de les sortir commercialement, ils sont à écouter comme des chroniques.
 
 
Vous êtes un artiste multi-talents. D’où vient cette énergie artistique ?
Merci. J'aime jouer et réaliser de la musique, et elle me le rend bien, donc cette énergie est naturelle.
 
 
J’ai lu quelque part que les DJ actuels vous ennuient un peu. Quelle différence y a t-il entre votre musique et celle des autres DJs ?
L'humour et le risque, principalement. Et l'ouverture musicale. Comme je le disais dans une de mes chansons, "plus rien ne m'arrête", j'aime découvrir des styles de musiques très différents, et quand ça me plait, je les transmet, à la radio et dans mes shows. Et j'aime aussi les désacraliser, les détourner, pour me les approprier. La plupart des DJs sont concentrés sur leur technique, leur crédibilité par rapport au style qu'ils ont choisi. Moi, je m'en fous, j'agis à l'instinct, je fonce. Je connais des DJs comme moi, de ma génération, mais ceux que je vois en festivals m'emmerdent avec leur ordinateur portable et leurs machines. Qu'on m'étonne, bordel.
 
 
Composer pour soi ou pour les autres ?
J'écris pour moi, principalement. Mais je peux composer pour les autres, ça m'arrive.
 
 
D’où vient l’inspiration pour la composition de vos titres ?
Il n'y a pas de recette. Les idées viennent à n'importe quel moment, il y a un mystère dans l'inspiration. Ça peut venir comme une fulgurance, ou alors prendre beaucoup de temps à se mettre en place. Mais souvent, j'ai de meilleures idées quand je suis en mouvement, lors d'une promenade en vélo par exemple.
 
 
On imagine deux secondes qu’un mauvais génie vous enlève le fait d’être artiste, quel autre domaine choisissez-vous ? A mon humble avis vous cramez le mauvais génie.
Ça voudrait dire que le mauvais génie me rendrait idiot, au point que je n'aie plus aucune idée, même pas celle de le cramer. Ceci dit, je peux être un artiste sans en faire un métier, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, et ça ne me dérangeait pas d'avoir un job pour gagner ma vie. L'important, c'est de jouer.
 
 
Vous avez aussi une station de radio à votre nom. Avec les autres radios concurrentes, c’est facile d’exister ou on survit ?
Non, Radio Zebra n'est pas une station de radio, c'est une page Facebook sur laquelle j'écris des chroniques musicales. Par contre, je réalise et produis mes émissions de radio depuis plus de 27 ans, comme le Zebramix. J'ai toujours été libre de jouer ce que je voulais, et ça m'a valu d'être souvent viré des stations qui ne l'admettaient plus, donc oui c'est plutôt difficile d'être libre et indépendant dans le business.
 
 
Citez-moi un DJ des années 80 ou 90 et dites-moi ce qu’il a de plus que Hardwell (je prends ce nom au hasard, il va arrêter sa carrière) !
Je ne connais pas Hardwell. Mon DJ de référence a été longtemps Fatboy Slim, car il faisait le show sur scène en pleine vague techno, à la fin des années 90, il était fun, drôle, et il mixait du rock comme personne avant lui, il m'a donné envie de me lancer. A part lui, j'adorais aussi DJ Premier (du groupe de rap Gangstarr) pour ses choix de samples. Et puis ensuite les DJ de la vague Bootleg des années 2000, comme Go Home Productions, Party Ben, Loo & Placido, 2 Many DJs, DJ Moule, ... des potes qui ont bon goût, quoi.
 
 
Un bon son qui claque pour bien faire la fête toute la nuit.
Du funk, rien que du funk.
 
 
Un bon titre anti-déprime.
James Brown "Sex machine"
 
 
3 grands souhaits à réaliser pendant votre carrière artistique.
Jouer à New Orleans, à Manchester et à Tokyo.
 
 
Quelles sont vos influences musicales ?
Toutes.


Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain.
De jouer le plus longtemps possible.
 
 
J’arrête de poser des questions et je vous laisse le dernier mot.
Comme on dit à New Orleans : "Let the good times roll"
 
 
Zebra merci beaucoup pour cette interview c’est super cool, bonne continuation.
Merci, et à vous aussi.
 
 
Plus d'infos sur l'artiste : http://www.zebramix.fr
 
Crédit photo : libre de droit 
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